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Points de vue sur le monde des courses hippiques :
un regard sans concession
Passionnée, l'équipe de journalistes vous propose de tout savoir sur l'organisation, les compétiteurs hommes et chevaux mais aussi sur les abus, les privilèges... Par le biais d'articles de fond sur des faits récents, ou de dossiers sur les grands sujets qui font débat, un seul objectif : que les turfistes passionnés puissent tout savoir et ainsi avoir un jugement s'appuyant sur... la vérité.
Le maître mot, trop souvent oublié par la presse.
Articles rédigés par Patrick LANABÈRE
(copies sous réserve d'autorisation)
(0,80 € la minute)
19/01/2014
Dans ces rubriques empreintes de transparence, je m’efforce d’être objectif. Si certains ne comprennent pas que de mettre le doigt et l’encre sur les imperfections du système c’est pour qu’il se porte mieux, c’est dommageable... Aussi, même si le chiffre d’affaire du PMU en 2013 peut paraître inquiétant, si comme je l’ai démontré les excellents chiffres des années 2000 à 2009 sont dus à des progrès techniques et non à l’inflation des courses et des jeux, force est de reconnaître que le PMU a, ces derniers mois, sous l’influence de son Président, accompli un remarquable travail de développement à l’étranger, entendez par là la possibilité pour des joueurs hors frontières de jouer sur les courses françaises. Ce sont sans aucun doute et sans chauvinisme les plus belles du monde par leur homogénéité, et les seules capables de présenter des compétitions de haut niveau dans les trois spécialités, tout en étant remarquablement mises en valeur et en images par une chaîne, Équidia, qui leur est dédiée. Atouts déterminants et pourtant sous-exploités jusqu’à présent. Je l’ai écrit il y a plusieurs années et l’on ne peut donc que se réjouir de l’orientation annoncée lundi par Philippe Germond, invité de “Equidia Turf Club”.
Même s’il a dû jouer son rôle de Président rassurant, avec des arguments parfois à la limite du hors-jeu (mais c’est aussi sa mission que de rassurer les sociétés de courses et donc les socio-professionnels sur le financement des courses), en affectant certains indices inquiétant des enjeux hippiques à la crise économique (indiscutable mais qui, on le sait par expérience, n’impacte pas en premier lieu les jeux, et la FDJ par son record historique en témoigne), le Président du PMU a mis l’accent sur la belle croissance des enjeux venus de l’étranger, piste capitale pour l’avenir. Il a notamment souligné les très bons chiffres venus d’Allemagne, mais aussi des partenaires les plus anciens (Belgique et Suisse) et de nouveaux venus. Le rachat du PMU belge étant notamment une avancée réelle. Ces enjeux en forte croissance (même s’ils ne représentent encore qu’un petit pourcentage du global) sont une réelle raison d’espérer et ont déjà permis de limiter la casse du résultat 2013. Philippe Germond n’a pas caché avoir grand espoir d’une croissance exponentielle (à deux chiffres) dans les années à venir, espoir légitime vu le potentiel des courses en France. L’espoir, pour l’hippisme et son financement est donc bel et bien là. De ce côté, le PMU fait le job, comme il l’a fait du côté technique et informatique ces dernières années (raison majeure de la bonne tenue des enjeux). Maintenant, la croissance est ailleurs, et le PMU, de par les propos de Philippe Germond, l’a fort bien compris. Notamment sur la piste du développement auprès des grands médias télévisés, que nous avons évoqué récemment vu le déficit de couverture en semaine dû au transfert sur L’Équipe21. Il a précisé que l’impact médiatique perdu ces dernières années ne pourrait être revu à la hausse, et éventuellement de retour sur un grand média “qu’à la condition impérative de mettre en scène les champions, hommes et chevaux.” On applaudi des deux mains. C’est donc aux sociétés de courses, maintenant, de jouer leur rôle. Celui de la garantie de courses transparentes et les plus régulières possible, dans des conditions optimales de respect pour les acteurs et les parieurs. À cette condition, le PMU pourra alors offrir à la sagacité d’un public très élargi, en France comme à l’étranger où le potentiel est énorme, un spectacle et des programmes de haute qualité. Il ne manque pas grand-chose. Les chevaux sont là, les propriétaires passionnés sont “encore” là... Les professionnels entraîneurs et éleveurs aussi. Le PMU exploite quant à lui désormais toute opportunité, notamment celle de cette croissance extérieure. Il ne reste désormais plus qu’aux sociétés de courses de “faire le job”. Notamment en corrigeant le tir de leurs politiques désastreuses de ces dernières années (règles iniques, dépenses parfois injustifiées), pour que les secteurs évoqués, qui ont la passion et “font les courses”, ne soient pas définitivement découragés par des règles d’un autre siècle, des comportements, au trot comme au galop, désespérément nombrilistes, ayant un effet dévastateur sur le consommateur et aussi maintenant sur les acteurs socioprofessionnels membre de deux associations qui ne sont plus au fait des réalités et des priorités.