C'est la reprise !
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Actualité hippique : une analyse acérée signée Lanabère
Il se passe chaque jour quelque chose sur les hippodromes. Si nombre de courses ne sont en fait que des épreuves loteries de faible niveau, il existe de vrais événements, avec des chevaux de qualité. Dans cette rubrique, vous saurez tout des compétitions de bon niveau et tout ce qui se dit en secret dans les coulisses. Présentation d'avant-course, analyse après-course en fonction de l'intérêt sportif... Pour cela, nous sommes chaque jour au sein des écuries, sur les champs de courses et dans les centres d'entraînement.
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15/02/2013
Une affaire devrait faire grand bruit dans les jours et semaines à venir. A moins qu'une fois de plus, les autorités françaises ne réagissent pas...
Mais comment pourraient-elles ne pas réagir face à une fraude avérée sur une course avec support des enjeux PMU français sur l'hippodrome de Mons, dans la "der" du programme le 21 janvier ? Les faits : la cavalière (aussi propriétaire et entraîneur) de EASTERN WARRIOR va mieux que tout le monde dans le dernier tournant mais ne demande pas à son cheval d'accélérer.
Pire, de la mi-ligne droite au poteau, elle tire dessus pour l'empêcher de dépasser les deux concurrents qui précèdent et sont à l'agonie. EASTERN WARRIOR termine troisième.
Les commissaires belges demandent à la cavalière de s'expliquer : elle évoque un problème d'étrier. C'est évidemment bidon..
Les autorités belges viennent de publier leur sanction. Cinq ans de suspension pour Sascha Stappaerts, propriétaire, entraîneur et jockey. Idem pour le cheval ; la carrière de ce dernier est donc terminée... alors qu'il n'y est pour rien.
Grosse affaire dans une petite course. Certains rapports, au PMU en France et chez son équivalent belge montrent qu'il y a eu des paris suspects, en jeu simple d'un côté, en couplé de l'autre... Sur les deux premiers. Tout les ingrédients sont réunis pour une vaste enquête... Pourtant, aucune réaction des autorités de jeu ; RAS du côté du PMU. RAS du côté de France-galop qui co-organise les courses en Belgique. Ras du côté de l'ARJEL (autorité des jeux en ligne).
Des parieurs, dont des français, ont pourtant été lésés ; il y a eu de toute évidence affaire de jeux et personne, à notre connaissance, ne demande à la police d'enquêter pour connaître les détails de l'affaire.
En gros à qui profite le crime ?
Afin de répondre également à quelques autres questions...
Pourquoi a-t-on empêché EASTERN WARRIOR de gagner ?
L'intention vient-elle de sa cavalière ou a-t-elle été menacée ?
Cela n'intéresserait-il personne ???
VOICI CI DESSOUS LES RAPPORTS SUSPECTS QUI AURAIENT DÛ SUSCITER UNE DEMANDE D'ENQUÊTE DES AUTORITÉS HIPPIQUES (PMU) À LA POLICE POUR SAVOIR QUI SONT LES PARIEURS BIEN INFORMÉS QUI ONT PROVOQUÉ DES ÉCARTS DE RAPPORTS ÉTONNANTS ENTRE LA FRANCE ET LA BELGIQUE !!!
Le lauréat RIO BRAVO était la plus mauvaise chance technique des six concurrents ayant pris le départ.
Le jeu simple gagnant en France fut normal : 22/1
En revanche, en belgique (PMU belge), il n'a rapporté que 5/1.
QUI A JOUÉ le gagnant EN BELGIQUE ?
Les rapports couplés sont également curieux et disproportionnés en France et en Belgique, cette fois à l'inverse.
Le couplé gagnant rapporte autour de 40/1 en Belgique, alors qu'il ne rapporte que 15/1 environ en France.
Là encore, délit d'initiés mais cette fois en France ?
D'autant que sur le site du PMU, on observe qu'en rapport probable ce couplé gagnant faisait afficher moins de 4/1 vers 16 h... Les "initiés" avaient joué de bonne heure.
09/02/2013
Nous avons cité le week-end dernier deux réflexions de Daniel Augereau, auteur d'un rapport ministériel sous l'autorité de François Fillion, alors premier ministre. On sait que ses propositions ont été rejetées par les présidents des deux sociétés, Cheval Français et France-Galop.
Voici de nouveaux extraits d'un article publié par l’intéressé dans les colonnes du Figaro, et qui méritent d'être mis en valeur alors que visiblement une grande partie des médias spécialisés semblent être passés au travers. Volonté de ne pas regarder la vérité en face ? En tout cas, le point de vue de ce passionné indépendant (une exception dans le milieu des courses ?) mérite d'être mis en valeur afin qu'on réfléchisse à l'avenir, avant qu'il ne soit trop tard; Nouveaux extraits :
"Si les grands prix continuent de faire rêver des millions de turfistes, ces prestigieux rendez-vous hippiques dissimulent une toute autre réalité : les courses de chevaux pourraient bien devenir celles des vaches maigres.
En effet, pour la première fois de leur longue histoire, les sociétés dirigeantes du trot et du galop se trouvent contraintes de présenter un budget en déficit alors que le PMU, leur père nourricier, doit rompre brutalement avec les taux de croissance à deux chiffres de ces dernières années. Pire encore, depuis le 1er janvier, la TVA sur les chevaux de courses est passée de 7% à 19,6% incitant ainsi de nombreux propriétaires et entrepreneurs à jeter l'éponge. Le ministre du budget vient par ailleurs de confirmer que la taxe affectée sur les paris hippiques en ligne allait être ramenée de 8% à 5,6%. D'où une nouvelle dégradation du financement des courses. Quand il y a avis de tempête, les marins savent réduire la voilure. Au contraire, le PMU, confronté depuis la loi du 12 mai 2010 à la concurrence des autres opérateurs et chargé de fournir des moyens financiers à la filière équine, se trouve obligé de passer la vitesse supérieure..."
Daniel Augereau.
Suite et fin le week-end prochain.
06/02/2013
Lors de cette réunion de trotteurs, nouveau bon résultat avec une rubrique appréciée et qui cartonne sur notre audiotel (Choix N°3) : les jeux simples.
Les deux paris prioritaires (indice de confiance élevé) étaient Tartane Vrie (308) et Tania de Bougy (601). Cette dernière, finissant fort et confirmant son retard de gains a gagné, faisant afficher 18,20 gagnant et 4,50 placée.
D'autant plus intéressant que couplés et trios étaient également indiqués (menu N°2) avec Transatlantique et Nancy Sco. Dommage que Trinité Terrie ait été disqualifiée de la deuxième place après enquête, c'était notre opposition à Tania de Bougy...
L'autre pari simple de la journée, Tartane Vrie, a dû se contenter de la troisième place (deuxième après enquête). Mais elle n'aurait jamais dû être battue si son jeune jockey ne s'était fait piéger dans une course sans train. Les concurrentes ont en effet effectué les quinze cent premiers mètres sur le pied de 1'20", et ceux qui ont pris les premières places ont été les premiers attaquants car, bien sûr, impossible de regagner beaucoup de terrain pour finir sur des animateurs en constante accélération car nullement fatigués durant la première moitié de course... C'est l'ABC des scanérios tactiques, mais certains ne le savent pas encore.
À sa décharge, Olivier Touvais est encore apprenti (tous l'étaient toutefois dans cette épreuve). Souhaitons que cela soit enrichissant pour lui dans l'avenir. Nous, cela nous a privé d'une belle "gagne" et d'un beau report prioritaire mais ce n'est que partie remise ; je signe tout de suite pour vous garantir que sans ennuis de santé, Tartane Vrie gagnera beaucoup plus d'argent que les rivales qui lui étaient opposées ce jour...
02/02/2013
L’hiver dernier, Daniel Augereau, PDG d’une grande entreprise française, passionné de courses hippiques, éleveur, avait été sollicité par le premier ministre, François Fillion, pour faire un “état des lieux” du monde des courses et voir comment l’avenir pouvait être assuré dans un contexte difficile pour notre passion. Un rapport qu’il a mené en toute indépendance, écoutant toutes les branches avec attention, en compagnie de représentants de deux des ministères de tutelles, le « Budget » et l’ « Agriculture ». Le rapport fut un grand espoir pour les amoureux de la transparence mais, nous le rappelions dans un long édito qui lui était consacré dans notre édition du 22 décembre dernier, il fut étouffé dans l’œuf après intervention en très haut lieu... Le comité stratégique qu’il recommandait a toutefois pris forme, mais avec à sa tête le sénateur du Calvados Ambroise Dupont. Sans douter de la bonne volonté de ce dernier, force est de reconnaître que membre coopté du “Cheval Français”, ayant été le parrain -à l’occasion de sa nomination dans l’ordre national du mérite- de Paul Essartial (ancien Président de la SECF et éminence grise du trot en France) son regard ne peut être le même qu’une personnalité extérieure aux institutions. Un an après publication de son rapport, Daniel Augereau a rédigé un article dans le Figaro, le week-end dernier, dont nous livrerons de larges extraits la semaine prochaine avec ici une mise en appétit des propos de l’auteur : “Dans ce monde des courses pétri de traditions, toute remise en cause du système est ignorée car l’institution formatée par un conservatisme séculaire d’une autre époque demeure allergique à toute réforme et refuse de comprendre que la paille des chapeaux de Chantilly n’est pas celle des écuries”. Ou encore “Les propositions faites dans mon rapport ont été rejetées par les deux Présidents des sociétés de courses comme a été passée sous silence l’opacité de leur gouvernance dans la gestion des 800 millions d’euros dont ils bénéficient par le biais du jeu suscitant de nombreux conflits d’intérêts.”. La suite la semaine prochaine...
30/01/2013
Le Prix d'Amérique a donc rendu son verdict dimanche. Une course toujours particulière, de par le stress et l'ambiance euphorique. Mais là, ce fut plus tendu que jamais dans la descente, où les animateurs n'ont jamais repris, notamment Lufti Kolghini (un habitué des folles courses en avant) qui au sulky de RAJA MIRCHI, voulait absolument prendre tête et corde, comme il l'avait fait pour se qualifier précédemment. Sauf que le driver avait simplement "oublié" qu'il était ici face aux meilleurs chevaux d'âge, et que l'on ne peut impunément rallier la plaine sur le pied de 1'10" et fractions sans payer la note en montant. C'est la raison pou laquelle le pilote suédois (Khilstrom) de MAHARAJAH n'a pas voulu rester dans son dos, sachant qu'au moment ou RAJA MIRCHI faiblirait, il pourrait l'entraîner dans sa perte. Malheureusement, en choisissant l'option la moins mauvaise (ressortir du dos de son rival) le pilote de MAHARAJAH a puisé dans les réserves de son cheval, lequel n'avait pas eu de "vraie" course" depuis un an, ce qui lui fut également préjudiciable.
Résultat des courses, seuls deux chevaux se sont retrouvés avec une capacité d'accélérer en haut de la montée, READY CASH (F.Nivard a le premier lancé les hostilités) et ROYAL DREAM avec qui Jean-Philippe Dubois a préféré alors temporiser pensant qu'à cette allure, c'est le moins fatigué qui pourrait aller jusqu'au poteau, il avait raison. Néanmoins, si ROYAL DREAM a pu devancer READY CASH, c'est peut-être aussi en raison du déferrage (des 4) alors que son rival ne peut l'être sans risque de se perdre dans ses allures. C'est aussi là que la course s'est jouée, ROYAL DREAM ayant pu être allégé sans aller à la rupture, ce qui ne fut pas le cas pour le crack de Franck Nivard. Quoiqu'il en soit, c'est donc un détail qui a fait la différence entre ces deux champions qui se retrouveront dans le prix de France.
Derrière ce fut une partie d'auto tamponneuses en raison de drivers sans foi ni loi qui ne respectent plus véritablement les règles, en raison de commissaires qui sont toujours aussi incohérents et inefficaces. Voire injustes... En effet, ils n'ont pas trouvé mieux que de sanctionner Jean-Philippe Dubois (qu'ils ont visiblement dans le collimateur) et Bjorn Goop alors que d'autres ont eu des comportements bien plus coupables.
Pour l'avenir, notez que la principale victime fut UN MEC D'HÉRIPRÉ, remarquable face à ses aînés. Autre belle note, notre outsider TIEGO D'ETANG, qui a rendu le champ de courses après un départ raté (un de plus pour Christian Bigeon)...
20/01/2013
À QUOI SERVENT LES COMMISSAIRES ? ÉTAIENT-ILS À CAGNES-SUR-MER- MERCREDI ?
Le port des oeillères a parfois suscité des interrogations sur des résultats mais deux cas qui viennent de se produire cette semaine, ont retenu toute notre attention. L’un d’eux, mercredi à Cagnes-sur-mer, dans un “réclamer” en plat, est l’illustration même que la régularité des courses n’est pas assurée, quelle que soit la spécialité. Les faits...
Dans la 4è course, le Prix de Garavan, un concurrent italien, CAVENACO, qui a couru des catégories bien plus relevées, termine à 3,70e, favori, mais ne quitte pas les derniers rangs, si ce n’est dans les deux cents derniers mètres pour doubler trois adversaires et terminer 8è sur 11 ! Visiblement pas en état de défendre ses chances. À cela, on n’est presque habitué... Mais le fait que le lauréat, TOUCH OF LUCK soit aussi italien et gagne de bout en bout, à 7/1 alors que techniquement sa chance ne sautait pas aux yeux est une première interrogation. Mais là encore, on pourra nous dire que chaque cheval à son aptitude. Soit... Là où le bât blesse, c’est que le vainqueur a eu un comportement très offensif et pour cause, il avait un bonnet fermé par des quarts d’oeillères incluses. Un bonnet qu’on lui a retiré pour entrer aux balances et satisfaire aux obligations du lauréat... Le problème, c’est que le cheval ne devait pas en porter... Pas d’oeillères sur le programme officiel (et par conséquent pas dans les journaux spécialisés) alors que la déclaration, au galop, est obligatoire ! La première question qui se pose est de savoir où sont les “observateurs des courses” de France-Galop, sorte de comité de surveillance complémentaire des commissaires et d’une totale inefficacité depuis sa création il y a quelques années ?
Les commissaires... Parlons-en. Eux sont présents à chaque réunion, à chaque course. Où étaient-ils donc ce mercredi pour ne pas voir vu que ce cheval a gagné avec des oeillères alors qu’elles n’étaient pas déclarées ? N’est-ce pas là la preuve qu’un corps amateur (et non bénévoles comme on le lit souvent, la différence étant l’indemnisation reçue et digne de professionnels...) ne peut garantir la régularité des courses ?
Autre questionnement : où était la police des jeux ? Avec son effectif réduit qui ne peut, de toute évidence, tout surveiller...
Cet exemple est particulièrement marquant du laxisme ambiant et décuplé depuis la multiplication des réunions “premium”. Non seulement on ne peut savoir ce qui se passe réellement dans certains pays, mais l’exemple de mercredi, à Cagnes, montre que toutes les garanties ne sont pas non plus réunies en France. Car un système qui permet à un entourage de courir un cheval avec des oeillères sans sans que le public soit informé est révélateur du mépris envers les turfistes. Un système qui permet à un favori de musarder en queue de peloton sans aucune explication, idem.... Un système qui ne s’aperçoit pas de ce qui s’est passé, pas même à posteriori (performance victorieuse validée sans oeillères sur le site de France-Galop) est inquiétant. Notre reporter sur place a aussi pu observer que le cheval n’avait pas occupé son box. Voulant interroger l’entourage pour connaître leurs explications, moins d’une heure après la course (qui était rappelons-le un "réclamer", le cheval était donc susceptible d’être vendu), le cheval (tout comme l’entourage) n’était déjà plus sur l’hippodrome. Le box était propre laissant penser que le cheval ne l’avait pas occupé. Finalement un simple aller-retour express de l’Italie. Aller-retour payant.
Conclusion : un système permettant de telles zones d’ombres, qui plus est inexpliquées en raison de l’absence de réaction des commissaires, ne doit pas perdurer. À moins que l’on veuille tout laisser aller et oublier les vrais turfistes, ceux qui raisonnent. Et les laisser continuer à se décourager et à quitter le navire, ce qu’ils ont déjà fait en partie...
20/01/2013
Les trotteurs ne sont évidemment pas à l’abri de grosses “bourdes”, on le sait. Leur statut, eux aussi de faux bénévolat mais de réel amateurisme, montre également que le système tout entier doit changer et que la professionnalisation des commissaires, avec leur mise réelle sous tutelle et responsabilité du ministère de l’Intérieur est un impératif pour un avenir des courses sain, vertueux et fiable, ce qui est loin d’être le cas. Même quand les commissaires font parfois des efforts, comme jeudi à Vincennes, cela finit par se retourner contre eux. Des efforts, ils ont dû en faire, par rapports aux années précédentes, pour sanctionner le comportement de Jean-Michel Bazire lors de son succès jeudi avec ARTISTE CHARENTAIS. Pourtant, cela ne souffrait aucune discussion car le lauréat avait délibérément repris son partenaire dans la phase finale, jouant même un peu de le tête et du casque, pour qu’ABSOLUTELY FASHION (Franck Anne) ne puisse s’exprimer jusqu’au bout et perde ainsi le bénéfice de la deuxième place... au profit du compagnon de couleurs et d’écurie du vainqueur, ASHINGA DU WALLON (même entraînement de Jean-Michel Beaudouin). La sanction fut pourtant prise, bravo à eux. En revanche, leur “interprétation” du résultat pose problème puisqu’ils ont rétrogradé le lauréat à la troisième place, mais pas son compagnon d’écurie qui avait bénéficié de son comportement en se classant deuxième. Finalement, ASHINGA DU WALLON héritera du succès, et c’est donc la même écurie qui gardera la victoire, en terme de gains pour l’entraîneur-propriétaire, et en terme de rapport gagnant au PMU (le bénéficiaire et le coupable faisant écurie).
Une situation finale qui n’est pas acceptable car choquante... et d’ailleurs contraire aux règles de l’autre société, celle du galop, puisque dans un tel cas de figure, les deux compagnons d’écurie auraient été sanctionnés. La règle n’est donc pas la même ? Voilà donc encore un grave dysfonctionnement qui ne pourra être évité qu’avec la fin d’un système qui rend les turfistes dépendants de décisions aléatoires, fluctuantes et sans aucune harmonisation entre les spécialités. Elles sont donc injustes, et tout simplement insupportables pour les parieurs.
19/01/2013
Au trot, le port des oeillères peut également être un problème. Si leur déclaration est obligatoire au galop, elle ne l’est pas chez les trotteurs, sous prétexte qu’existent des oeillères coulissantes, rabattables, que l’on peut mettre ou retirer durant la course... On comprend le problème et la réticence des professionnels qui perdraient ainsi un atout. Mais n’est-ce pas le prix à payer pour une totale transparence et donc une remise en confiance (effritée) des parieurs ? Exemple jeudi avec l’arrivée de la 5è course. Le favori, VICTORIOUS, venait de remarquablement se comporter en battant nettement VANDERLOV. Il est vrai que ce dernier était cette fois déferré (mais il l’avait déjà été) et qu’il effectuait une rentrée précédemment. De là à progresser de trente mètres par rapport au favori..!
Dès lors, ce qui a peut-être fait pencher la balance en faveur de VANDERLOV ce sont peut-être les oeillères qu’il n’avait pas précédemment. Mais de cela, les turfistes n’ont pas été informés...
19/01/2013
Le "Cornulier" 2013 a vu SINGALO se réhabiliter pleinement. Avec son nouveau jockey (David thomain, l'une des vedettes de la spécialité désormais), il s'est montré sage et souple. Dès lors, il a pu résister au rush final de QUARRY BAY, qui a tracé un parcours remarquable, admirablement montée elle aussi par sa jeune partenaire, Camille Levesque, qui a monté une course parfaite. Montrant que cette jument imposante était bel et bien du niveau des meilleurs, quelles que soient les conditions de poids. Pierre Levesque, son remarquable entraîneur a bien joué le coup en retirant ainsi une partie de la pression à sa fille.
Belle course également du duo SCOLIE DE BASSIERE-Anthony Barrier (la grande révélation attelé et monté de l'année 2012, il ne fait que très peu d'erreur, gage de qualité). Le favori TIEGO D'ETANG a terminé 4è après avoir longtemps été "largué", loin des animateurs, complètement pris de vitesse. Son entraîneur évoque la longue attente (en raison d'un souci technique) et le départ retardé mais il oublie un peu vite que le cheval avait aussi été largué comme un diesel face à des formules1 dans le Prix de Normandie qu'il avait remporté en septembre. C'est un défaut qui se répète donc pour ce trotteur de très grande classe, qui a de toute évidence, s'il limite les dégâts dans le premier kilomètre, les moyens de gagner au plus haut niveau, attelé ou monté. Quatre champions donc au quatre premières places. Du beau sport. TANGO QUICK, meilleur en attendant, termine cinquième comme l'an passé (très bien). Deux déceptions avec SAVE THE QUICK, qui a coincé pour finir. Peut-être un manque de compétition dans ces conditions difficiles (course sélective dans des conditions météo déplorables) et QUIF DE VILLENEUVE, qui n'a plus le même "punch" que l'an dernier où il nous avait étonné.
Pas de déception, en ce qui me concerne, pour TAIGA DU RIB, qui a confirmé qu'elle n'a pas la pointure des meilleurs sur longue distance dans des conditions et une allure sélective, ce qui n'a aucun rapport avec la manière dont se dispute certaines courses avec peu de partants dont le rythme permet parfois aux chevaux de laisser croire qu'ils ont de la tenue...
12/01/2013
Une page des courses, LA page des courses au trot vient de définitivement se tourner. Le légendaire OURASI, quadruple vainqueur du Prix d'Amérique, est mort alors qu'il allait avoir 33 ans au printemps. Il coulait une retraite paisible depuis de longues années, après une carrière inégalée l'ayant rendu populaire dans le monde entier, aussi bien des amateurs de courses que du grand public.
"C'est un sale jour. Nous avons dû nous résoudre à mettre fin à ses jours et le vétérinaire est venu le soulager à 11H00. Il a été enterré aussitôt ici, au Haras de Gruchy, où son empreinte restera à jamais", nous a confié Pierre Lamy, le directeur de ce haras situé près de Bayeux dans le Calvados. "Le cheval était là depuis les années 90. Trotteur au fort caractère, il a remporté 58 victoires dont tous les grands prix (parfois plusieurs fois) réservés aux trotteurs dans le monde.
Après une petite alerte il y a quelques mois, l'état du santé de l'alezan brûlé, qui était jusque-là resté dans une forme étonnante, avait commencé à fortement se dégrader il y a trois semaines, a précisé M. Lamy.
"Il ne mangeait plus depuis quatre jours, ne se couchait plus car il craignait de ne pas pouvoir se relever. C'était la grande, grande vieillesse. Cela faisait plusieurs jours qu'on reculait, devant une décision qui n'a pas été facile à prendre mais il souffrait et c'était la fin. On a été obligés de l'aider. C'est très, très dur", a ajouté M. Lamy. OURASI a passé sa dernière nuit "en compagnie de sa nounou", Annie Jumel, qui s'occupait bénévolement de lui depuis une douzaine d'années. "Deux ou trois proches" ont également assisté à la mise en terre, a précisé le directeur du haras. Il ne fêtera pas son prochain anniversaire, le 7 avril mais ceux qui l'ont adulé, aimé, auront une pensée pour lui. Selon M. Lamy, le plus grand trotteur de tous les temps "est probablement mort de complications intestinales car le coeur était sûrement encore bon. Il a toujours été exceptionnel, d'une résistance incroyable. Il a eu une vie très, très heureuse. ", a souligné M. Lamy.
Cheval à la forte personnalité, malin, autoritaire, le trotteur, qui n'a jamais accepté d'être monté, a toujours su ménager ses efforts, se préservant à l'entraînement pour ne donner sa pleine puissance qu'en course. D'où son surnom de "roi fainéant" et, peut-être, le secret de sa longévité.
Seul accroc dans sa carrière : en 1989, au faîte de sa gloire et archi-favori, il finit 3e du Prix d'Amérique devant le président François Mitterrand venu spécialement pour l'admirer. Mais c'est pour mieux gagner l'année suivante et devenir, juste avant de prendre sa retraite, à l'âge de 10 ans, le seul cheval à décrocher quatre fois cette prestigieuse compétition.
Ourasi a aussi réservé un pied-de-nez à ceux qui misaient sur ses gènes. Etalon "fougueux" mais peu prolifique, il n'a engendré que 38 descendants... Au haras de Gruchy, pour ses vieux jours, il partageait paisiblement son paddock de 1,5 hectare avec deux vaches comme dames de compagnie, appréciant les carottes que lui apportaient ses admirateurs.
Ourasi a longtemps conservé très belle allure : à 30 ans, seuls son dos un peu creusé, sa barbichette un peu blanchie et des creux au-dessus des yeux trahissaient son âge.
Dans les années 80, j'étais jeune journaliste, et j'ai eu la chance de côtoyer Jean-René Gougeon à l'époque où il dominait le trot français (depuis quelques années) et où il entraînait les "O" nés en 1980. Il y a avait le majestueux OLYMPIO DE CORSEUL, mais aussi le phénoménal OURASI, le plus grand trotteur de tous ceux que j'ai eu le plaisir de voir évoluer, un avis partagé par mon ami Jacques Pauc, la référence de notre métier qui en a vu encore bien davantage que moi. Voici deux photos d'archives exclusives, prises l'une, en fin de carrière alors que Jean-René avait eu son accident cardiaque et qu'OURASI effectue un de ses derniers exercices (avec Michel Gougeon) en vue de son dernier et quatrième succès dans le prix d'Amérique. L'autre cliché fut pris au pré, quelques années plus tard, alors que le "pépère" coulait des jours heureux avec Pierre Lamy, le bien nommé pour le cheval. Un homme qui s'est occupé de lui au mieux et sans qui OURASI, qui avait tendance à déprimer, n'aurait peu-être pas survécu après avoir connu une grande période de déprime à la fin de sa carrière de course. OURASI nous a donc quitté mais il restera gravé dans les mémoires de ceux qui ont eu la chance de la voir courir. J'ai eu cette chance, merci champion.
J'ai eu la chance de voir, de rentrer même parfois dans l'intimité de ce trotteur de légende. Le voici, ci-dessous à l'entraînement, huit jours avant son quatrième Prix d'Amérique... OURASI, le plus impressionnant, le plus doué de ceux que j'ai vu depuis la fin des années 70, quand j'ai commencé à usé mes jeans sur les travées des hippodromes, et notamment de Vincennes.
Une photo qui montre qu'à 10 ans, OURASI était encore un monstre de puissance, avec un "compas" dans les allure, une envergure d'exception qui faisait de lui un trotteur quasiment invincible.
Il suffit de s'imprégner de cette image quelques secondes pour réaliser qu'il n'était pas fait comme les autres, qu'il avait un truc en plus. Un peu comme Teddy Riner en judo actuellement. C'est inexplicable, et c'est ce qui fait la beauté du sport, qu'il soit hippique ou autre...
11/01/2013
Le quinté du vendredi 4 à Deauville a donné lieu à des rapports étonnants, mais pourtant, ni la presse spécialisée (décidément complètement endormie) ni le PMU n’ont communiqué sur ce qui révèle pourtant un laxisme inquiétant et la confirmation que nos enjeux colossaux sont entre les mains d’amateurs... Résumons.
L'arrivée est composée de ROYAL MÉNANTIE, KORGON, VARADERO, STREET LAIR et KFAR VIKING. Les cotes sont élevées pour trtois d’entre-eux : 35 ; 7 ; 7 ; 52 ; 35. Imaginez la joie des heureux détenteur du quinté... Espoir vite déçu. On apprend que le quinté ordre rapporte (pour 1 euro) 3.819€ et le désordre 46€. Alors que le quarté rapporte lui 6.676€ et 427€... Ceux qui ont donc ajouté un outsider à 35/1 touchent donc beaucoup moins ! Cherchez l’erreur. On constate alors que le nombre de mises gagnantes au quinté est hallucinant : 55 dans l’ordre et 7473 désordre. C'est ÉNORME.
Le PMU, prévenu par nos soins de cette incohérence une heure après la course, nous fait savoir vers 17 heures (plus de trois heures après l’arrivée) que ce déséquilibre est dû aux places à la corde : 5,4,3,2,1 pour les cinq premiers. Soit.
Toutefois, ayant consulté les rapports de jeux semblables sur les quatre autres sites légaux (dont GényBet, qui appartient au PMU : 974€), on constate que les rapports variaient de 895€ à 1305€. Cela voudrait donc dire que seuls les clients PMU ont joué les places à la corde ! Certains diront que c'est en raison du coté "pro" des joueurs internet, qui s’en remette moins à cette notion. Pour une partie peut-être, mais de là à arriver à 7.500 mises au lieu de quelques dizaines...
Trois questions semblent se poser :
- Quelle est la répartition de ces mises, au PMU, entre Internet et le réseau en dur ?
- Quel aurait été le rapport sans la règle d’équilibre qui fait que rapport quinté désordre et bonus4 fut identique, du jamais vu avec un outsider cinquième.
- Quelle est la proportion de "spots" dans ces gagnants?
Je rappelle également que le parcours était celui des 2.400 mètres sur PSF et que la plupart des médias, y compris ceux du PMU (Equidia et Gény) ont dit fort logiquement que sur ce tracé, les places à la corde n’avaient guère d’importance.
Mais le plus choquant, dans cette histoire, et c’est là que les ministères de tutelle et la police des jeux doivent fournir des explications : Si ce nombre surréaliste de mises gagnantes avait été dû à une “affaire”, une course “arrangée”, une arnaque, et bien les systèmes de surveillance auraient été tout autant inexistant. La mise en paiement a en effet été immédiate après la publication des rapports, comme s’ils avaient été normaux. Ce qui veut donc dire que si une escroquerie se met en place, qu’aune course est truquée (ce qui est particulièrement à craindre dans les épreuves de faible niveau à l’étranger dont on abreuve les parieurs), il n’y a aucune courroie de sécurité qui fonctionne.
Un amateurisme qui ne peut durer sans risque de s’exposer à de graves malversations...