C'est la reprise !
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Actualité hippique : une analyse acérée signée Lanabère
Il se passe chaque jour quelque chose sur les hippodromes. Si nombre de courses ne sont en fait que des épreuves loteries de faible niveau, il existe de vrais événements, avec des chevaux de qualité. Dans cette rubrique, vous saurez tout des compétitions de bon niveau et tout ce qui se dit en secret dans les coulisses. Présentation d'avant-course, analyse après-course en fonction de l'intérêt sportif... Pour cela, nous sommes chaque jour au sein des écuries, sur les champs de courses et dans les centres d'entraînement.
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14/12/2013
Pourquoi les sociétés de courses nient-elles cette évidence ? Car la reconnaître serait une remise en cause de leur fonctionnement. Et malgré une période où tous les événements se conjuguent et provoquent une baisse des enjeux qui va avoir des conséquences dramatiques à terme -sur le financement des courses qui vient, faut-il encore le rappeler des enjeux-, les sociétés de courses perdurent dans leur politique rigide, sans créativité, sans modernisme, sans même un minimum de logique quant aux règles établies. Et le plus grave, c’est qu’elles sont fières...
DEUX CHEVAUX MIS HORS COURSE PAR LE STARTER !
Nouveau témoignage lundi à Cagnes-sur-Mer à l’occasion d’un Quinté (épreuve générant le pic des mises) sur les obstacles. Que s’est-il donc passé ? En raison de la présence d’un cheval réputé pour son comportement “caractériel” au départ (il a même été interdit en plat), le starter a veillé à ce que ce dernier ne reste pas au poteau... Au point même d’annuler deux départs dans lesquels le “suspect” était impliqué. Le problème, c’est qu’à être obsédé par un concurrent, on en oublie les autres. On en oublie même la régularité de la compétition, pressé aussi par des considérations horaires (diffusion du Quinté sur l’Equipe 21 et ses audiences confidentielles...). Il a donc été décidé de laisser les chevaux dans l’aire de départ, agglutinés en troupeau entre les élastiques et la haie qui sert de ligne arrière. En effet, le départ, à ce poteau, pour être donné dans de bonnes conditions, doit voir les concurrents entrer au pas dans un espace réduit, accélérer en entrant dans cette aire et partir en voltant. Le but c’est d’être dans le mouvement pour que tout le monde puisse s’élancer normalement... Une évidence dont n’a plus tenu compte le starter lors du troisième essai, laissant donc les chevaux à l’arrêt dans un espace réduit, comme des lions en cage. Allez demander à seize purs-sang de 500 kilos de se mettre tous dans le même sens à une seconde “S”! C’est quasiment impossible. C’est même une loterie. Il y aura ceux qui partiront dans des conditions correctes, et les autres. À cette “loterie”, deux candidats, pourtant très fiables dans des circonstances normales, ont perdu. DON LUJAN, l’un des favoris, et DISCOVER DU BOURG. Ils n’y étaient pour rien et pourtant ils n’ont pu défendre leur chance. Leurs entourages respectifs sont donc repartis bredouilles, tout le travail réalisé en amont par les deux entraîneurs et leur personnel étant réduits à néant. Côté joueurs, c’est le même sentiment d’injustice, démultiplié. Les formules de jeux comportant les numéros 3 et 12 se sont retrouvées perdantes sans même concourir. Un scandale au moment où les courses voudraient redorer leur blason. Nous en sommes décidément très loin. Les dirigeants des sociétés de courses imaginent-ils une seconde ce que ressent un joueur qui paye et ne participe pas ? C’est un sentiment de colère, de victime, qui a des effets désastreux sur les enjeux. Aucun dirigeant ne semble en prendre conscience. Et surtout pas les premiers concernés, ceux de France-Galop et de Cagnes.
L’HYPOCRISIE EST AU POUVOIR
L’interview d’un haut responsable, après course sur Equidia, étant à ce titre édifiante de mauvaise foi. Il expliquera “que tous les chevaux étaient dans l’aire de départ et dans le bon sens...”. Il occultera complètement le fait que la procédure normale (faire ressortir les chevaux de cet espace restreint) n’a pas été respectée. Il occultera totalement le fait qu’un autre concurrent a été laissé au poteau dans l’épreuve suivante alors qu’il n’était pas dans l’aire de départ. Il occultera aussi le fait que l’espace n’est pas suffisant -ce qui a été dit maintes fois-. D’ailleurs, cet espace va finalement ENFIN être agrandi.
Comme toute critique doit être constructive, terminons par les décisions qu’il aurait fallu prendre en de telles circonstances. Tout simplement, à partir du moment où le starter a commis cette grave erreur, il faut le sanctionner. Il est rémunéré et doit donc être responsable de sa mission. Mais, c’est le plus important, il fallait demander au PMU (qui ne peut le faire sans demande des sociétés de courses) de considérer ces deux “oubliés” comme non partants, afin de gommer le sentiment d’injustice auprès des parieurs. Cela demande de la réactivité et a évidemment un coût en matière de recette. Mais probablement moindre que le manque à gagner en terme d’enjeux, dans les jours et semaines qui suivent. D’autant plus qu’une telle décision de remboursement serait aussi un formidable message aux parieurs : “On vous considère, on vous comprend”. Ce serait un acte fort et très porteur pour la confiance des turfistes. Ces turfistes dont tout le monde s’accorde maintenant à reconnaître qu’il faut aller les reconquérir. Des paroles... On attend les actes !
D’autant qu’en parcourant le rapport du Comité stratégique “Dupont”, validé par les sociétés de courses car réalisé par... eux-mêmes, on trouve quelques écrits intéressants, notamment un paragraphe I.1.F. intitulé :“ La régularité des courses, une préoccupation constante des Sociétés-Mères”. Ah bon !
13/12/2013
Cette petite introduction pour arriver à l'un des programmes préférés des turfistes (passionnés de courses), «Master Courses», calqué sur un modèle qui a fait ses preuves dans d'autres domaines, et parfaitement adapté au milieu des courses par Emmanuel Roussel, qui interview un grand professionnel sur son parcours. Le numéro le plus récent, actuellement diffusée sur la chaîne et consultable également sur le net via Equidiawatch, est consacré à Pierre Vercruysse. Cette fois encore, l’émission est captivante et, comme souvent, la qualité de l'invité y est pour beaucoup. Alors, ce n'est pas seulement parce que Pierre Vercruysse est l'un des meilleurs pilotes de France depuis bientôt trois décennies. Pas seulement parce qu'il a été sacré Champion du Monde des drivers cette année. Et pas seulement parce qu'il est un ami fidèle, que je vous recommande cette émission. C'est essentiellement pour l'invité, fidèle à lui-même : passionné voulant partager, pédagogue voulant encourager les jeunes élèves apprentis à l'écoute qui vont lui poser des questions en fin d'émission. Un driver-entraîneur au tempérament jamais vaincu de sportif de haut niveau qui fait de ce "Master Courses" une séquence témoin que les amoureux des courses vont apprécier. Avec deux moments forts : le portrait et les témoignages qui collent au personnage, puis son récit de l'échec (relatif car il a pris une belle deuxième place) d'ECHO dans un Prix d'Amérique. Immanquable.
24/11/2013
Au trot, ils ont par exemple, le week-end dernier, décidé de ne pas choisir le Prix de Bretagne, première épreuve qualificative au prix d’Amérique sous prétexte qu’il n’y avait que treize partants. Une analyse qui ne tenait aucun compte du fait que les vedettes étaient absentes (notamment READY CASH) et que l’épreuve était très ouverte, avec de nombreux candidats aux premières places... Bref, tous les ingrédients d’un beau Quinté ! Ils s’en sont probablement tenus au chiffre de 13 partants, sans analyser les forces en présence...
Autre point faible, ne tenir aucun compte des circonstances... On a vu, il y a quelques semaines, les trotteurs recevoir les “bleus” Ribéry en tête à Vincennes, un mardi soir, sans quinté. Quelle société de spectacle digne de ce nom serait passée à travers un tel événement ? Dans le même domaine, les deux matchs décisifs de l’Equipe de France de foot se déroulaient vendredi et mardi soir... Était-il raisonnable de maintenir les nocturnes de Vincennes avec une telle concurrence, assurance d’une fréquentation squelettique et d’enjeux probablement décevants ? Le PMU étant l’un des principaux sponsors de la Fédération Française de Football, et donc des “bleus” c’est d'autant plus incompréhensible.
23/11/2013
qui reste sur plusieurs belles tentatives (victoires ou deuxièmes places) et arrive sur cette course dans la suite logique de son programme avec 196.660 euros. Mais on pourrait assister à une belle confrontation grâce à VISITE ROYALE (Love You également) qui fut beaucoup plus discrète lors de ses dernières tentatives et se trouve donc elle aussi remarquablement placée, proche du plafond des gains. À sa décharge, la demoiselle n'est pas facile. Sept disqualifications cette année en douze sorties... Mais sa classe ne fait aucun doute et l'on se souvient de ses ressources (faute entrée de la ligne droite) dans le classique Prix de Sélection en février ; et plus récemment de sa fin de course extrêmement prometteuse dans un Quinté (6è) après avoir longtemps dû patienter, victime d'un numéro en seconde ligne (N°10) derrière l'autostart. Elle est donc en retard de gains et sage, peut elle aussi prétendre au succès. Il y aura donc de belles occasions de vibrer à Vincennes.
16/11/2013
Sur le plan sportif cela n'a pas d'intérêt, car les poulains auront ce même lundi un semi-classique équivalent, lui aussi groupe II "ordinaire”. Pourquoi l' épreuve pour pouliches a-t-elle un label particulier ? Conséquence du lobbying de quelques grands éleveurs qui votent les décisions au Comité ? Quitte à créer une sélection spéciale pouliches, il faut alors la différencier dans le calendrier, et surtout mieux la doter. C'est à ce prix que cette course pourra avoir un sens particulier.
Sur la piste, côté demoiselles, on retrouve la petite mais bien proportionnée AXELLE DARK, dotée d'une pointe de vitesse redoutable, et AVILA, la lauréate du Critérium des Jeunes (face aux poulains l'hiver dernier...) ; ces deux-là ont déjà autour de 450.000 euros de gains et ont en commun d'être issues de ... Ready Cash ! Elles auront à redouter ANASTASIA FELLA (Goetmals Wood) qui progresse dans les deux spécialités et bénéficie de la forme stupéfiante et retrouvée de l'écurie F.Souloy. Notons aussi ATHENA DE VANDEL (Prince Gédé) présentée par un jeune entraîneur talentueux, Cédric Mégissier, qui compte aussi dans ses atouts UHLAN DU VAL (présent dans le prix de Bretagne et exemplaire troisième dimanche dernier à Argentan). Citons aussi ALIKE THAT (Love You) toute neuve et présentée par le doyen mais toujours jeune Jean-Pierre Dubois, bon pied bon oeil. Côté poulains (Prix Jacques de Vaulogé), belle confrontation également avec AKIM DU CAP VERT, le surpuissant pensionnaire de Franck Anne. Le fils de First de Retz presente, comme les deux meilleures pouliches, un compte en banque déjà bien garni à son jeune âge. Il aura face à lui, entre autres, ALL FEELING (Ottelo Pierji) ménagé par Mickael Lemercier et très prometteur, AFRICAIN (Oardo) qui ne cesse de s'améliorer en s'assagissant, ou encore le nerveux AUSONE DU KASTEL (Gros Grain) qui sera associé pour la première fois à "J.M.B". Sans oublier ALDO DES CHAMPS avec le talentueux Matthieu Abrivard, revenu dans la compétition après son grave accident du printemps.
L'occasion ici de tirer un grand coup de chapeau à ce dernier, comme à tous ceux qui ont souffert le martyr avant de revenir au sommet de leur sport. De beaux exemples qui mériteraient d'être davantage mis en relief, par les services de "com" des sociétés de courses afin qu'un vrai grand public, et pas seulement celui d'Equidia, ait connaissance de leurs parcours exceptionnels. Des reportages sur ces grands sportifs meurtris auraient leur place dans les grandes émissions sportives comme Stade2. Encore faut-il essayer de vendre du sport aux grandes chaînes... Difficile quand on a laissé filer la retransmission des courses de France-Télévision à Canal+, puis de Canal+ à L'Équipe 21, son audience confidentielle, et ses chroniqueurs bien dans le moule des sociétés de courses.
08/11/2013
On sait que les choix de Quinté, parfois très contestables, ont été sources de manque à gagner, aussi bien en terme de finances (courses moins passionnantes = enjeux à la baisse), mais aussi en terme d’image. Car une épreuve intéressante ne doit pas l’être uniquement sur le plan économique, elle doit aussi l’être sur le plan ludique. Une épreuve qui réunit donc, par exemple, des sujets fiables, est plus attrayante à jouer qu’une course avec des chevaux fautifs ou irréguliers. Ayant pris conscience de leur incapacité à choisir les bonnes courses pour les bons jeux (le Multi est l’exemple type), les organisateurs ont décidé d’appliquer une règle stricte : Multi (4,5,6,7) à partir de 14 partants, et “MiniMulti” (4,5,6) jusqu’à 13 partants. C’est l’illustration même de la stupidité qui règne au sommet de nos instances. Tout d’abord cela nous a souvent mené à voir des courses très intéressantes, avec douze partants, être moins bien traitées que des courses sans intérêts (genre à réclamer avec chevaux irréguliers à treize partants !). Mais cela a aussi conduit à un illogisme sur un simple plan mathématique, pourtant “ligne de conduite” des dirigeants... Exemple type, hier à Maure-de-Bretagne, avec une même course divisée en deux pelotons, le Prix André Ricaud. L’un de 13, l’autre de 14... Selon les règles des dirigeants, Multi dans celle de 14, et seulement Minimulti dans celle de 13... Sauf qu’avec un non partant très tôt dans la première, les deux courses se sont donc disputées avec treize participants... et pourtant pas les mêmes jeux. Si l’on est pas là au comble de la stupidité !
08/11/2013
On sait qu’il avait perdu la monte de SHANNON ROCK suite à sa courte défaite en mai dans le Grand Steeple-Chase de Paris. Défaite que l’entraîneur Jean-Paul Gallorini avait mis sur le compte du jockey, venu un peu trop tôt prendre l’avantage avec un cheval qui a tendance à serrer le frein à mains quand il se retrouve devant. L’entraîneur avait donc choisi de confier ensuite SHANNON ROCK à Bertrand Lestrade mais ce dernier, suspendu, ne pouvait honorer la monte dimanche dernier, et après quelques palabres (et pression des propriétaires croit-on savoir) David Cottin a été rappelé pour ce classique de l’automne, le Prix La Haye Jousselin. Et comme tous les grands jockeys, il a su analyser sa (petite) erreur du Grand Steeple, pour cette fois faire venir SHANNON ROCK à point nommé, et dominer un SAINT PALOIS qui, à 5 ans, a recouvré toutes ses possibilités. Un succès brillant, qui ne doit donc rien à personne, et qui est donc le fruit d’un travail d’équipe, dans laquelle David Cottin, cavalier talentueux s’il en est, fut l’artisan.
29/10/2013
Pénalisée pour son succès du 6 août, absente depuis le 20 (quasiment deux mois), ROCAILLE effectue donc une petite rentrée dans une configuration non optimale. Cas similaire à un trotteur non déferré qui vient de réaliser ses deux meilleures valeurs pieds nus et qui rentre dans un Quinté ferré... La tentation est donc forte d’accorder une grande priorité à d’autres dans ces courses où les chevaux se tiennent de près. Malheureusement pour les parieurs, ce n’était qu’un oubli du secrétariat de l’entraîneur, en l’occurrence Christiane Head. Renseignement pris, cette dernière a donc demandé, mardi à Deauville, à l’un des commissaires d’accepter que ROCAILLE porte des œillères, ce qui fut accepté. Une fois encore, entraîneur (en l’occurrence la Présidente du syndicat des entraîneurs et marié à un journaliste qui plus est) et commissaires, deux des rouages essentiels au bon fonctionnement des courses, ont agi sans se préoccuper des joueurs, et de la désinformation dont ils allaient être victimes, toute la presse spécialisée parue en kiosque le mardi matin ayant publié une “fausse information”. Nouvelle preuve de mépris. Dès lors, et contrairement à ce que l’on a pu entendre de certains consultants sur Equidia (l’essentiel c’est que les parieurs aient été prévenus avant le départ...), n’oubliez pas, messieurs les dirigeants et différents responsables, que les enjeux pris dans la dernière demi-heure sont minoritaires en ce qui concerne les paris combinés (Quinté, quarté, Tiercé, Multis) et qu’une grande majorité de parieurs parient avant d’aller travailler le matin, ou pendant l’heure du déjeuner avant 13 heures.
Suite à l’affaire ROCAILLE, il nous faut aussi signaler l’oubli de Yann-Marie Porzier concernant le port des œillères de NEXT ROUND qui fut lui aussi autorisé, après la déclaration des partants, a rectifié l’oubli du port des œillères. Si cette omission est tout autant condamnable que celle de Christiane Head, on peut cette fois davantage comprendre l’acceptation des commissaires en dernière minute car NEXT ROUND n’avait jamais couru sans cet ustensile en obstacle. De plus, il avait couru récemment. Le cas n’est donc pas comparable mais il permet de constater que France Galop accepte donc quasiment systématiquement ces changements alors qu’il faut adopter l’une des deux autres possibilités : soit étudier l’impact possible sur les parieurs et sur la performance éventuelle (ce qui demeure compliqué car un brin subjectif), soit interdire toute modification après déclaration des partants, ce qui serait la solution la moins contestable et la plus transparente.
28/10/2013
Les turfistes considèrent les courses comme des compétitions dans lesquelles chaque élément d’analyse est à prendre en compte. Des parieurs ont donc éliminé Rocaille de leurs tickets, ses deux dernières performances avec œillères étant «4è/1ère», alors que ses deux sorties précédentes sans œillères étaient « 10è/7è ».
La bonne santé des courses passe par le respect des turfistes qui de nouveau n’ont pas été pris en compte par France-Galop et ses commissaires. L’A.N.T a d’autant plus de raisons de demander des commissaires indépendants que la nomination récente d’un “nouveau” directeur général de France-Galop, Thierry Delègue, qui lors de son passé à France Galop n’a guère démontré de qualité d’écoute à l’égard des turfistes, n’est pas faite pour les rassurer. "
Éric Hintermann, Président de l'Association Nationale des Turfistes
(Association sans but lucratif régie par la loi de 1901)
Site Internet : www.associationturfistes.fr
15/10/2013
Après notamment GOLDIKOVA (entre autres), il a encore exploité au mieux une demoiselle elle aussi hors normes, sur les courtes distances, MOONLIGHT CLOUD. La manière dont elle a pulvérisé elle aussi toute opposition dans la ligne droite, passant de la dernière à la première place en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, a ponctué un après-midi de folie, pour nous, spectateurs, pour la famille Head au grand complet, et pour un Thierry Jarnet associé à ces deux championnes. Quelle journée !
15/10/2013
En effet, ORFÈVRE, deuxième, -dont l’entourage pourra encore davantage regretter qu’il n’ait pas remporté l’Arc 2012, d’un niveau beaucoup plus faible- est un champion. INTELLO, troisième, également. Lauréat du Jockey-Club (2.100 mètres), vainqueur moral de la Poule d’Essai des Poulains (1.600 mètres), il a prouvé son talent aussi sur 2.400 pour son premier essai. S’il n’était tombé sur deux chevaux surdoués, André Fabre aurait réussi un nouveau grand pari en débutant sur la distance classique le jour J. Quant au quatrième, KIZUNA, il est le meilleur 3 ans japonais et semble digne d’ORFÈVRE ou des autres grands chevaux nippons du passé. Même s’il a été surclassé, son effort pour passer de la dernière à la quatrième place avant le dernier tournant est signe d’un futur grand. Bonne nouvelle, il sera préparé pour l’Arc 2014, nous aurons donc le plaisir de le revoir. Mais après ces louanges justifiés sur les battus, que dire de la lauréate, TRÊVE... Les qualificatifs manquent. On a coutume d’utiliser aux courses des superlatifs un peu précipitamment. Nous prenons garde, dans ces colonnes, à ne les employer que pour des chevaux hors normes. Ici, c’est le cas.
La manière dont la pensionnaire de Christiane Head a survolé l’épreuve est celle d’une Reine. Elle entre ainsi dans le Panthéon des plus grands lauréats. Très franchement, je ne pensais revivre des sensations aussi fortes après celles de ZARKAVA ou SEA THE STARS, sans parler des plus anciennes comme avec PEINTRE CÉLÈBRE, ALLEZ FRANCE (mon tout premier comme spectateur). J’étais persuadé que le sport hippique attendrait leurs successeurs quelques longues années, à l’image des “footeux” qui attendent les nouvelles générations Platini ou Zidane depuis un moment... Une, deux décennies ? Et bien le sport hippique a cela de magique qu’il est capable de produire des cracks même quand on ne les attend pas, et à répétition. TRÊVE est une authentique ! Invaincue en cinq sorties dont trois groupe I, le “Diane”, le “Vermeille”, et enfin “l’Arc”. Un véritable chef d’œuvre signé du Haras du Quesnay et donc de la famille Head. Est-elle meilleure que ZARKAVA, l’Aga-Khan ? Elle en a le changement de vitesse, la tenue, pas le mauvais caractère... Mais nous arrêterons-là les comparaisons car comparer c’est un peu renier parfois ce que l’on a adoré. Ce n’est pas le but, ZARKAVA était tout aussi exceptionnelle. Cela dit, Alain de Royer-Dupré, que vous pouvez retrouver sur “Twitter” a écrit : “J'ai admiré la gagnante de l'arc Trêve qui a un génie semblable a Zarkava”.
Nous avons par le passé vécu des grands prix enthousiasmants, nous avons eu la chance de franchir, semble-t-il, encore un cap avec TRÊVE et ses allures de pur-sang parfait. Belle... Expressive. Et de bon caractère d’après Christiane Head. Calme et facile à vivre d’après ceux qui s’en occupent au quotidien. Dotée d’une action d’un parfait équilibre, d’une classe folle, et d’un changement de vitesse aussi long que spontané ajouterons-nous... La manière dont elle a pris son mors pour dire à Thierry Jarnet “Alors, on y va ?” à la sortie du dernier tournant, alors qu’elle avait dû naviguer à flanc de peloton durant tout le parcours (notamment en raison du manque de sportivité d’un adversaire britannique) est le signe d’une pouliche hors normes. TRÊVE a surmonté l’adversité et a pulvérisé ses adversaires à la manière des cracks. Elle mérite mille fois ce qualificatif tant elle sort de l’ordinaire. Et l’on ne peut que se réjouir qu’elle reste à l’entraînement l’an prochain pour aller chercher un deuxième titre après un repos hivernal bien mérité. Le fils de l'émir du Qatar, avec qui la famille Head partage désormais sa propriété, a vécu probablement un grand moment de fierté en compagnie de son père, venu par surprise. C’était le but. Visiblement, ils en redemandent. Nous aussi.
06/10/2013
Quatrième, KIZUNA (14), le 3 ans japonais, n'a pas démérité, lui qui a dû longtemps attendre parmi les derniers et venir tout à l'extérieur à l'entrée du dernier tournant. Une belle performance qui incite son entourage à revenir l'an prochain. Rendez-vous est pris. La troisième place est revenu au meilleur poulain de 3 ans entraîné en France, INTELLO (14), qui a tracé un parcours irréprochable mais est tout simplement tombé sur deux phénomènes. L'un d'eux, ORFEVRE (6), a, comme lors de l'édition 2012, pris la deuxième place. Impressionnant de puissance, il a répondu présent mais sa défaite de l'an passé, alors qu'il avait largement la pointure, restera comme un très mauvais souvenir pour son entourage... Hier après-midi, en revanche, aucun regret. En effet, la lauréate, la pouliche de 3 ans TREVE (18), entraînée par la famille Head, a pulvérisé l'opposition. Tous les éléments ont pourtant joué contre elle. Elle a en effet connu le plus mauvais des parcours mais sa classe est telle qu'elle a survolé la course, demeurant invaincue pour sa cinquième sortie publique. Une extra-terrestre !
Décidément, les courses de galopeurs sont bien aux mains des grandes fortunes du pétrole. Après les Émirats et DubaÎ, durant quelques années, c'est désormais le Qatar qui règne en maître, ayant acheté la casaque de la lauréate après son déjà brillant succès dans le Prix de Diane en juin. Double retour sur investissement pour la famille Al Thani car le Qatar est sponsor de l'Arc... En gagnant la course, il récupère aurès des organisateurs (France Galop) l'exceptionnelle allocation de la victoire, plus de 2.700.000 euros sur les quatre millions de l'épreuve... Comme au football, il va désormais être difficile de contrer ce nouveau pouvoir des courses. Ils ont même imposé la finale des purs-sang arabes au programme de ce dimanche ultra classique, une course pour laquelle certains observateurs officiels commencent à s'enthousiasmer. Pour le sport ?
22/09/2013
Ce n’est pas nouveau mais force est de reconnaître que les sociétés de courses sont, hélas, à des années lumières des préoccupations des parieurs. Nouvelle illustration au trot avec deux trotteurs étrangers qui font carrière en France depuis quelques mois et qui portent tous deux le même nom, OUCH. L’un, d’origine suédoise, est sous la responsabilité des frère Martens, l’autre, d’origine danoise, est entraîné par Yannick Desmet. L’un est d’origine totalement étrangère, l’autre est fils de Ganymède mais doit aussi ne courir que les épreuves “européennes, étant de souche maternelle non française. L’un a un peu plus de 210.000 euros de gains, l’autre environ 100.000 euros. Le “suédois” a 7 ans l’autre 6 ans. Le gros souci, c’est que les parieurs ne savent plus qui est qui. Sur les programmes, ils ont tous deux le même nom et seul leur entraîneur les diffère. Si les organisateurs avaient donc le moindre respect pour leur clientèle, ils auraient déjà trouvé une solution pour les différencier de par leur patronyme, afin de ne plus créer de confusion entre les deux. Imaginez un parieur repérant l’un d’eux dans une compétition et jouant ensuite l’autre croyant que... C’est intolérable pour des jeux brassant des dizaines de milliers d’euros ! Pour l’instant, ils ne sont pas encore rivaux en piste mais c’est loin d’être impossible avec une course à rendement de distance pour chevaux d’âge. Pourquoi pas cet hiver ce genre de courses étant régulièrement support de Quinté ?
Alors messieurs les dirigeants du trot, pour une fois pensez à votre clientèle, d'autant que la solution est simple. Pensez vite à inclure l’origine de chacun officiellement à son nom. OUCH SWE pour l’un, OUCH DEN pour l’autre. Ce sera clair et vous marquerez ainsi enfin du respect pour vos joueurs, et éviterez peut-être que l’un d’entre-eux ne vous poursuive en justice pour “tromperie” en ayant perdu sur l’un, pensant joué l’autre... Expérience dont l’un de nos internautes a fait la triste expérience, heureusement avec une petite mise. Mais combien de parieurs ont été ainsi trompés depuis quelques semaines ?
06/09/2013
Non pas par sa présence sur le podium, puisqu’il faisait partie des quatre très bons de la génération attendus dans ce Groupe I. Mais par la manière et le résultat. Qu’il pulvérise ainsi des concurrents qui l’avaient le plus souvent devancé est surprenant, mais admettons. Qu’il ait progressé, beaucoup progressé en quelques semaines, admettons. Mais qu’il pulvérise le record de l’épreuve, au point même de faire mieux sur 3.000 mètres grande piste que les gagnants illustres de Prix d’Amérique me laisse dubitatif. Il était seul au monde, devant des tribunes déjà clairsemés, et je ne suis pas certain que cela soit la meilleure des publicités. Mais nous y reviendrons...
05/09/2013
Associée à sa fidèle partenaire, MARANELLO avait souvent accompli cette tâche de l’ombre pour laquelle il faut des qualités bien particulières de calme et de maniabilité. Une sorte de force tranquille. Comme nous l’a soulignée Morgane, fidèle de notre titre : “Ce bel alezan puissant était apprécié de tous et mérite qu’on lui rende hommage”. Alors adieu et merci à MARANELLO parti rejoindre les étoiles.
30/08/2013
Dans un premier temps, même si nous sommes partisans de jouer la carte de la sécurité pour les hommes et les chevaux -nous l'avons souvent écrit- on constate que la décision a probablement été trop rapide ; il aurait en effet été plus sage d'attendre quelques instants pour savoir si la pouliche et le pilote allaient se relever rapidement, ce qui fut le cas même si cela a pris plus de temps pour la pouliche, choquée par le contact de son antérieur avec le sulky qui la précédait. Mais répétons-le, on ne critiquera pas le fait d'avoir été "trop" prudent.
En revanche, le même affolement qui a ensuite consisté a recourir ce Quinté dans un délai très court est là extrêmement critiquable. Une fois de plus, les seuls éléments qui n'ont pas été pris en compte sont le turfiste et le cheval, deux pions essentiels au bon fonctionnement des courses mais qui semblent, et c’est tout le paradoxe, le cadet des soucis des dirigeants. Dès lors, pas un responsable, pas un commissaire ne s'est posé la question de savoir si toutes les participantes allaient pouvoir repartir sur un pied d'égalité à 14h20, soit moins de trente minutes après le premier essai. D'autant qu'il aurait été important d'apprécier la manière dont s'était déroulé ce premier acte : les commissaires auraient pu alors analyser (mais n'est-ce pas trop leur demander ?) que certaines candidates avaient en cette première partie fait bien davantage d'efforts que d'autres. Notamment la favorite VODKA DES CAILLONS, tout de suite dans le groupe de tête et qui venait de faire un effort pour s'emparer de la tête au moment de l'interruption. Et aussi une autre des favorites, VANITY FAIR qui, elle, venait, après avoir assuré un départ par conséquent assez lent, de combler le terrain perdu au prix d'un violent effort de trois-quatre cents mètres qui arrivait à son terme au moment de l'incident. De toute évidence, au moins ces deux là avaient consenti bien davantage d'efforts que d'autres et en ne laissant pas tout le temps à toutes de très bien récupérer, une fois de plus, les organisateurs, qui n'entendent que la sirène de la recette à sauver à tout prix, ont pris la lourde décision de recourir (trente minutes plus tard) lourde de conséquences. Alors qu’ils nous donnent une seule bonne raison d'une telle décision ? Pourquoi, par exemple, ne pas avoir décidé de recourir ce quinté en milieu ou fin de réunion, pour s'assurer d'une course régulière, avec des prétendantes toutes en état de défendre leurs chances ? Car de toute évidence, VODKA DES CAILLONS et VANITY FAIR n'ont pas fait leur valeur et nul ne peut être certain que cela aurait été le cas si on leur avait laissé le temps de récupérer. Surtout VANITY FAIR, complètement cuite à 500 mètres de l'arrivée. Mais que les courses soient régulières intéressent-ils encore quelqu'un du côté de l'organisation des courses en France ?
C’est pourtant l'un des moyens, parmi d'autres, de redonner un peu confiance aux parieurs. Et quand bien même on ne serait pas d'accord avec toute cette vision des faits, il est une chose absolument incontestable : bien des parieurs, notamment les très nombreux ayant joué l’une ou les deux favorites qui se sont éteintes en phase finale, auront eu cette désastreuse impression qu’on les a pris une nouvelle fois pour des pigeons. Et ne pas penser aux effets négatifs de tels événements est une véritable faute professionnelle, une de plus !
29/08/2013
Puis mercredi, quasiment les mêmes données (12 de moyenne) avec un Pick5 à 12 partants... La cause à de multiples facteurs parmi lesquels le déferrage, mais aussi la multiplication des courses et donc des sollicitations, la politique absurde de limitation des naissances , la baisse constante des temps et conditions de qualifications qui obligent à des efforts équivalents à ceux des courses. Bref des décisions politiques aussi stupides les unes que les autres.
29/08/2013
Non seulement Vincennes et Auteuil étaient donc programmées le même jour (aberrant) mais aussi à la même heure ! Pourtant, à l’heure où le problème de désertification des hippodromes commence à interpeller en haut lieu, il serait temps de réfléchir un peu au moment d’établir le calendrier. Dès lors, la question se pose de savoir ce qui se passe dans le cerveau de nos "grosses têtes" à penser qui laissent se mettre en place de telles absurdités. C'est un peu comme si, en football, on nous proposait le match principal en lever de rideau, devant des tribunes encore vides ! Cela ne viendrait bien évidemment à l'esprit de personne, sauf si l'on met aux responsabilités du foot, les dirigeants des courses hippiques...
23/08/2013
La dernière en date, la non disqualification d’ARCA DES JACQUETS, mercredi dans un Groupe II à Vincennes, laisse à penser que l’on est proche des cent pour cent d’incompétence car le bénéficiaire (Écurie Victoria Dreams) n’est pas davantage dans les “petits papiers” que l’entourage d’ASANA TREMBLADAISE, spolié scandaleusement de la victoire... La lauréate n’a pas trotté durant les deux tiers du parcours,et n’est pas même au trot sur un plan arrêté (ci-contre une seule jambe est au sol). C’est dire ! Pourtant les juges et commissaires ont statué... sur un cas qui pourrait servir d’exemple pour ne plus disqualifier grand monde !
16/08/2013
" Après avoir examiné le film de contrôle du Prix NIL S.A couru le 18 juin 2013 sur l’hippodrome des Sables, une enquête a été ouverte sur le comportement du jockey Teddy SOULAT à l’occasion de cette course ainsi qu’au sujet de la performance du hongre ALBERT HALL ; Après avoir appelé Mlle Claudine MINIER, MM. Arnaud CHAILLE-CHAILLE et Teddy SOULAT respectivement propriétaire, entraîneur et jockey du hongre ALBERT HALL, à se présenter à la réunion fixée 25 juin 2013 pour l’examen contradictoire. Après avoir, visionné le film, le procès verbal des Commissaires de courses, et pris connaissance des explications écrites fournies par Mlle Claudine MINIER, par Teddy SOULAT et par l’entraîneur Arnaud CHAILLE-CHAILLE ; Attendu qu’il résulte que le jockey Teddy SOULAT n’a manifestement pas fait son possible pour obtenir le meilleur classement à l’occasion de cette course ; qu’il y a lieu de constater, en effet, notamment au regard de l’examen de la vue intérieure du film de contrôle et de la vue de dos, que le jockey Teddy SOULAT n’a à aucun moment, sollicité le hongre ALBERT HALL dans la ligne d’arrivée, afin d’obtenir le meilleur classement possible ; qu’en effet, il y a lieu de constater que le jockey Teddy SOULAT n’a jamais cherché à solliciter le dit hongre, ALBERT HALL ayant pourtant progressé facilement, de lui-même, en revenant de la dernière place du peloton dans la ligne d’arrivée, et que le cheval bénéficiait de ressources manifestes pour tenter d’obtenir un meilleur classement. Attendu que la performance du hongre ALBERT HALL n’a pas pu, dans ces conditions, être correctement appréciée. Attendu qu’il y a lieu, au vu des dispositions de l’article 164 du Code des Courses au Galop, d’interdire au hongre ALBERT HALL de courir dans les courses plates à handicap pour une durée de 3 mois ; PAR CES MOTIFS décident d’interdire au hongre ALBERT HALL de courir dans courses jusqu’au 25 septembre 2013 inclus. Le 25 juin, H. d’ARMAILLE - N. LANDON - R. FOURNIER SARLOVEZE.
Voilà une nouvelle illustration de la méconnaissance des courses de ces messieurs et de l’incohérence de leurs sanctions. Tout d’abord, notons que ALBERT HALL est un vieux cheval de 8 ans qui a pris l’essentiel de ses gains en obstacles. Que le jour où lui et son entourage ont été sanctionnés, il préparait de toute évidence une course d’obstacles et que comme bon nombre de chevaux d’un âge certain, il marche au moral, refusant les courses dures. Dès lors, rien d’étonnant à ce que son jockey soit “gentil” avec lui. Mais la suite est encore plus croustillante. Sanctionné donc pour son comportement du 18 juin, et interdit de handicap en plat pour trois mois, le cheval a couru... et gagné, sur les haies de Vichy le 1er août. Par conséquent, la sanction est sans effet car soit on veut punir un comportement coupable, sur une analyse cohérente (ce n’était pas le cas) et l’on suspend le cheval de toute compétition ; soit on l’innocente...
Mieux encore... Pour apprécier les grandes compétences de ces messieurs ! ALBERT HALL sera au départ d’un Multi, cet après-midi, la 9è à Deauville (réservée aux anciens jockeys vedettes). Conditions officielles de la course : pour chevaux étant qualifiés dans les handicaps. ALBERT HALL étant interdit de courses plates handicap jusqu’au 25 septembre, est-il cohérent de le voir au départ ce samedi après-midi ? On peut donc l’écrire, aussi bien pour l’affaire Pasquier que pour ce cas ALBERT HALL, France Galop fait bel et bien n’importe quoi !