C'est la reprise !
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Actualité hippique : une analyse acérée signée Lanabère
Il se passe chaque jour quelque chose sur les hippodromes. Si nombre de courses ne sont en fait que des épreuves loteries de faible niveau, il existe de vrais événements, avec des chevaux de qualité. Dans cette rubrique, vous saurez tout des compétitions de bon niveau et tout ce qui se dit en secret dans les coulisses. Présentation d'avant-course, analyse après-course en fonction de l'intérêt sportif... Pour cela, nous sommes chaque jour au sein des écuries, sur les champs de courses et dans les centres d'entraînement.
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27/04/2014
CIRRUS est un crack, qui a 8 ans a donc fait connaître sa première déconvenue à la pouliche au terme d’un spectacle exceptionnel. Hélas, ce moment magique, comme nous l’évoquions dans notre édito de mardi, les dirigeants de France-Galop n’ont pas su l’exploiter. Il aurait pourtant été simple de proposer un mini reportage, clés en mains, aux chaînes d’infos... Cela dit, c’était inimaginable quand on voit qu’ils n’ont pas même pensé à courir ce “Ganay” avant le Quinté, afin que des images puissent être proposées au grand public au sur France-Télévision dimanche après-midi... Même en léger différé cela aurait été une fantastique publicité...
25/04/2014
(fin de l'article)
24/04/2014
(fin de l'article)
24/04/2014
(fin de l'article)
21/04/2014
Cette semaine, l’un d’eux m’a établi un comparatif cher à M. Giletta et à France-Galop sur le football. Outre le fait qu’il abonde dans ce que j’ai déjà décrit, à savoir que les stades étaient pleins avant les paris sportifs... alors que les hippodromes ne l’étaient essentiellement que par les paris hippiques (ce n’est pas difficile à analyser...), il ajoute un autre élément : “Quand on va voir un match cela dure une heure et demi. Aux courses, un dimanche à Longchamp, les compétitions par elles-mêmes durent environ 2’20” si l’on fait la moyenne, en fonction des distances parcourues (et encore, je leur fait grâce des premiers mètres de courses invisibles des tribunes...), cela fait donc une moyenne de huit compétitions de 2’20”, soit 140 secondes fois 8 : 1120. Soit à peine 20 minutes de spectacle contre une heure de demi sur un stade... CQFD ! Les génies qui ont pondu cette idée avec des arguments aussi faux que stupides sont je suppose très bien rémunérés pour prendre des décisions qui vont précipiter un peu plus les courses dans leur isolement. Magnifique !”
Un autre parieur m’écrivait lui : “Je suis très déçu par l'après-midi d’hier à Longchamp, je me suis ennuyé à mourir. Et ce n’est pas la course de poneys qui a changé quelque chose. Concernant les tarifs, c’est trop cher et trop compliqué. Les cartes d'invitation France-Galop de cette année (Orange vif) ne sont pas valables pour les grands prix (4 * et 5 *). Nous sommes donc sur des tarifs de 10 ou 8 euros (carte F-G Club) pour les 4* -Grand steeple, Jockey Club, Jacques le Marois...- et 20 ou 16 euros pour le Diane et l'Arc... La “maigritude” guette les turfistes qui doivent sans cesse se serrer la ceinture, et ce n'est pas de la science-fiction ! À ce rythme dans un an, on pourra tous participer à la course des microponeys de Longchamp...”.
Laissons enfin la parole à Max Popiacki, le vice-Président de l’Association Nationale des Turfistes, assurément l’un des parieurs qui a le plus fréquenté les hippodromes.
“France Galop se montre en ce moment sous son vrai jour, une caste hautaine, de mauvaise foi et méprisante. M. Giletta met de l'huile sur le feu par ses interviews, ses raisonnements incohérents par méconnaissance de son produit et ses décisions incohérentes sur le prix des entrées. C'est le plus mauvais moment pour les appliquer. Le contexte actuel est fait de morosité, de doute, chez les turfistes comme ailleurs, et les courses n’offrent rien de plus. Avec ces fauteuils défoncés à Longchamp, et de l'eau qui dégoulinera du toit des tribunes par mauvais temps et nous obligera à nous déplacer en plein courant d'air, c'est de la pure provocation. Ils n’ont rien compris... Pour une nouvelle éventuelle politique des prix, il fallait attendre Le Nouveau Longchamp ! On ne passe pas « du tout gratuit au tout payant » et les comparaisons avec d'autres produits de la vie courante sont trop faciles et inappropriés... Ils ne sont pas cohérents non plus quand ils ne tiennent pas comptes des services rendus : absence de navettes, d'écrans géants, structure obsolète de Longchamp qui va être détruit, etc. Alors que vaut la carte Club de France Galop : Les turfistes qui l'ont prise dimanche à Longchamp, c'est uniquement pour avoir des réductions, ceux que nous connaissons nous l'ont confirmé. Cette carte, pour avoir une valeur doit être nominative, ce qu'elle n'est pas ; elle doit être informatisée, ce qu'elle n'est pas ; elle doit pouvoir enregistrer chaque entrée sur un hippodrome, ce qui ne sera donc pas possible. C'est pourtant un renseignement intéressant pour une cellule marketing, non ?
Elle n'est pas cessible... tout en n'étant pas nominative ? Des avantages sont attachés à cette carte tout au long de l'année... mais on ne sait pas lesquels, aucune brochure n'est remise avec ! Il y aura des informations sur internet... Mais a-t-on pensé aux turfistes, nombreux, qui n'ont pas internet.
La solution était pourtant facile car le produit idéal existe, c'est la carte VIP de Vincennes. Chaque entrée donne 1 point. Avec un certain nombre de points il y a des entrées gratuites. Alors faut-il se réfugier au trot quand on aime les courses ? A chacun son ressenti.
En tout cas, la bataille doit faire rage entre les deux services marketing, trot et galop. A Vincennes, avec la carte VIP, cela revient à du "tout gratuit" avec en plus des cadeaux, et quelques entrées gratuites pour Enghien... Mais il a également la possibilité (nouveauté) de présenter une autre carte, celle du PMU. Cette carte permettra de rentrer GRATUITEMENT sur les hippodromes de Vincennes, Enghien, Caen et Cabourg, en semaine ET LE WEEK-END. Avec la carte PMU, c'est du tout gratuit pour tous les jours. Alors que France-Galop a cru bon de ne l’utiliser pour entrer gratuitement seulement en semaine... On peut deviner ce qui va se passer sur les hippodromes de France Galop le week-end : Les turfistes vont donc présenter leur carte PMU en pensant rentrer gratuitement comme au trot. Ils ne comprendront pas qu’un samedi, au trot, c'est gratuit, mais le dimanche, au galop, c’est payant... tout en présentant la même carte PMU ! Cela ne va pas être facile pour le personnel chargé des entrées. Quel bordel en perspective ! Alors que tout le monde sait que l’avenir des courses passe par une synchronisation trot-galop à tous les niveaux. La désertification des hippodromes est donc en voie d'achèvement par incohérence et incompétence.
NB : Une autre idée pour France-Galop : Au théâtre je paie mon programme... J'aimerais bien que M. Giletta se lance dans ses comparaisons approximatives et le refasse payer... “ Chiche !
20/04/2014
Voilà des commissaires qui utilisent donc le règlement (ce qui est rarissime) pour protéger les chevaux, et qui prennent leur décision suffisamment tôt pour ne pas mettre au pied du mur les entraîneurs. Bravo à eux. Ils seraient arbitres de football, ils mériteraient de juger à un niveau supérieur. Malheureusement, on est loin de ce genre de considérations aux courses où quoi qu’ils fassent, les commissaires ne sont ni sanctionnés, ni promus... Tout du moins pas sur leurs attitudes ou décisions. Hélas ! Sinon, ceux qui étaient à Caen mardi auraient reçus un “carton rouge”, eux qui ont autorisé un favori à prendre le départ après qu’il se soit “pointé puis renversé”, ce qui peut avoir des conséquences physiques ou neurologiques insoupçonnables.
Un total manque de respect du cheval mais aussi des parieurs, une fois de plus... Décidément, même un “top” ne peut être totalement réjouissant dès que l’on traite des commissaires...
16/04/2014
Ceux qui veulent la transparence et émettent des critiques le font dans un seul but : que les courses demeurent une activité qui intéressent le plus grand nombre. On le sait, la force de certaines critiques du système est souvent proportionnelle à la passion de ceux qui les émettent. C’est en tout cas dans cet esprit que l’auteur de cet édito demeure. Journaliste depuis près de trente ans, mais aussi copropriétaire, co-éleveur, et attaché à ce que les chevaux réformés ou exclus du système aient une retraite correcte, je reste prêt au dialogue avec un seul objectif, que le « système courses » en France devienne indépendant et insoupçonnable autour des trois piliers : chevaux, parieurs, professionnels. Et ce n’est pas en entendant les arguments déployés par Guillaume Maupas, que je changerais d’optique. Par exemple, à l’écouter, si les tribunes sont vides à Vincennes, en semaine... c’est que les gens travaillent ! Peut-il alors nous expliquer, pour étayer ses propos, pourquoi la fréquentation des hippodromes a suivi la courbe inverse du plein emploi depuis quelques décennies ? À l’en croire, le chômage baisserait-il ? De tels arguments laissent perplexe.
En revanche, que répond-il à ceux qui avançaient, parmi les raisons de la désertification, des horaires et programmes dévastateurs ? Nous avons encore eu en fin de meeting les trois belles courses se disputant à 12h45, 13h15 et 13h50 alors qu’elles pouvaient être réparties sur l’ensemble de l’après-midi pour garder tout son intérêt à la réunion. Peut-on encore se déplacer pour voir les trois “belles” courues avant 14 h?
Sur le plan de la moyenne des partants dans les Quintés, la mauvaise foi fut là encore l’argument majeur avancé, comme l’an dernier. Il nous annonce une moyenne maintenue, donc tout va bien. Sauf que cette moyenne n’est pas sur les mêmes épreuves... Cet hiver, par exemple, pas de Quinté dans le GNT et dans quelques autres compétitions de haut rang qui ont été remplacées par des “événements” qui ont maintenu la moyenne de participants mais qui étaient beaucoup moins passionnants. Lors de la dernière semaine du meeting, nous avons aussi eu le Prix du Chesnay (TORNADE DU DIGEON, THÉ DE CHINE, STARTER DU RIB) qui n’a réuni que 13 participants et n’a pu être retenu alors qu’il était Quinté de haut niveau l’an passé avec 17 participants. Cette année, il a fallu se rabattre sur un Prix de Fontainebleau (18) à l’arrivée fantôme. Autre exemple, avec un magnifique Groupe III, à Cagnes, n’a pu être retenu avec 12 partants, remplacé par un prix de série modeste à Enghien (16). Sur ces deux quintés, la moyenne chiffrée, en nombre, est en hausse ! Quelle hypocrisie…
06/04/2014
Ce dimanche, on commence à appliquer les nouvelles règles des grandes idées de la nouvelle recrue de France-Galop... Et le pire est à craindre. Ayant déjà démontré à maintes reprises leur incompétence à gérer, avec des millions d’euros dépensés inutilement par une faute juridique ayant entraîné le renouvellement des baux de Longchamp et Auteuil par exemple, ou encore ayant encouragé, sous la présidence du PMU de Bertrand Bélinguier, actuel président de France Galop, le financement de Gény Infos, groupe de presse qui a fait un trou de plusieurs millions d’euros dans la caisse de la filière hippique, on persiste et signe. Nos têtes pensantes ont recruté Jean-Christophe Giletta à la “com”, qui les a convaincus qu’il fallait considérer les courses comme un autre spectacle et donc faire payer plus cher les entrées. Résultat, 8 euros les week-ends et jours fériés ; et jusqu’à 20 euros pour les grands prix (Arc, Diane...).
Je l’écris ici sans détour. On court à la catastrophe en terme d’entrées payantes... Pratiquer une telle politique est un total aveu de méconnaissance du public hippique et est voué à l’échec. Souhaitons simplement qu’il y ait suffisamment d’invitations gratuites pour qu’il y ait encore un peu d’ambiance dans les tribunes. Mais le pire est à craindre...
31/03/2014
Tout d’abord, samedi offrait un programme de gala à Auteuil et dimanche une réunion principale de moyen intérêt à Saint-Cloud. Première curiosité, d’autant que samedi Auteuil était complété par deux réunions sur des hippodromes références au trot (Caen et Laval) alors que dimanche, c’était à Strasbourg... Curieux déséquilibre accentué par le fait que l’on savait de longue date que ce samedi 29 mars était celui de la réunion phare de Meydan, à Dubaï, avec des courses de purs-sang de haut niveau, venus de tous les continents, notamment dans la Dubaï World Cup (PSF 2.000 mètres) et surtout la “Sheema Classic” (Gazon 2.400 mètres) sportivement fantastique et véritable “Arc de Triomphe” du printemps. D’ailleurs la japonaise GENTILDONNA, la lauréate devant notre excellent hongre CIRRUS DES AIGLES, toujours ingambe à 8 ans, avait déjà devancé par le passé le crack ORFEVRE... Donc, tout était réuni à Meydan pour un programme ultra-classique et pour une fois intéressant. Et bien le cumul des courses PMU, samedi, a fait en sorte que certaines courses n’ont pu être retransmises, faute d'avoir monté un programme cohérent à l’avance ! Sans parler du cahier des charges des sociétés de courses, imposé à France-Télévision, qui fait la part belle à l’avant-course -inutile- et qui provoque, à chaque contretemps, le rendu d’antenne avant le départ, comme cela est encore arrivé samedi à Auteuil ! Décidément, les courses sont dirigées pas des amateurs, qui n’ont aucune conscience de leurs responsabilités. Heureusement, cela va changer, l’État ayant décidé de vendre les sociétés de courses au Qatar, qui va professionnaliser l’hippisme à l’image du football. Ouf !
30/03/2014
Un épisode détesté par le plus grand nombre. Bien sûr, il n’est pas question de supprimer les enquêtes, mais ne pourrait-on déclencher la sirène que lorsque cela est réellement nécessaire ? Dans le Prix de Geugnon, on voit clairement ATTILA BERRY passer le poteau en tête... et au galop. Avait-on besoin de l’afficher, même provisoirement, vainqueur ? À l’inverse, il était superflu d’ouvrir une enquête, dans la course précédente, pour URBAIN JET qui n’avait donné que deux “coups de pattes...” Tout à l’envers !
29/03/2014
Mauvaise semaine pour les trotteurs. On a appris la disparition de la poulinière BAHAMA, l’une des plus belles trotteuses qu’il m’ait été donné de voir évoluer dans les années 90. Lauréate de groupes I, près de 1,7 millions d’euros de gains, elle avait 25 ans.
Disparition plus surprenante en revanche que celle de TCHAO DE L’OIRON, de l’entraînement Franck Leblanc. Il est mort lundi à Grosbois d’une crise cardiaque, au retour d’un travail ! Il avait seulement 7 ans...
Perte également du champion “monté” QUEMEU D’ÉCUBLEI, mort lui de coliques à 10 ans. Ce fils de JET FORTUNA totalisait près de 1,5 millions d’euros, conquis exclusivement au trot monté dont il fut longtemps l’un des tous meilleurs spécialistes, même si, hongre, il n’a pu disputer les plus grandes épreuves.
27/03/2014
Non pas que la pratique soit exceptionnelle, puisque nous voyons très souvent des chevaux ne pas défendre leur chance en raison d’engagements futurs, au trot comme au galop... Ce qui est hallucinant, c’est que la société organisatrice ait sanctionné, considérant (enfin !) que “cette infraction à l’article 76 du code des courses au trot nuit gravement à la régularité des épreuves ainsi qu’à l’image des courses, comportement inadmissible et qui ne saurait être toléré.” GÉNIAL. Sauf que... Ce genre de comportements, on le voit très régulièrement aux courses et c’est l’une des raisons qui font que les parieurs réguliers désertent de plus en plus les guichets PMU. Que ce soit au trot, en vue de conditions de courses (aux gains) plus favorables, ou au galop, pour ne pas voir ses chances compromises dans des handicaps mieux rémunérés (comme récemment AMERICAN PICK), les parieurs se font “enrhumer” depuis des décennies. Nous sommes quelques-uns -hélas un trop petit nombre- à dénoncer ces pratiques néfastes à notre sport depuis trop longtemps. Nous tirons le signal d’alarme sur des comportements que la plupart des professionnels ne considèrent plus comme anormal, faute de sanctions... La plupart annoncent même, à la presse ou sur Equidia, trop tard pour les joueurs : “Ce n’est pas pour aujourd’hui, j’ai un meilleur engagement à venir...”. Les dirigeants, ou certains d’entre-eux, viendraient-ils enfin de comprendre, avec cette sanction exemplaire (un mois pour le driver, 2.000 euros d’amende, et un mois pour le cheval...) que les parieurs existent, et qu’il est indispensable qu’ils reprennent confiance. Dommage que ce soit tardif, et qu’un entraîneur paye soudain la note pour tous...
23/03/2014
Vu les soins à leur apporter, de gros frais vétérinaires sont à prévoir. Les dons, si minimes seront donc les bienvenus. Plus de trente poneys sont déjà morts de faim et de soif !
Pour les dons (chèque à l’ordre de la “SPA Creuse”), ils peuvent être adressés à la SPA, Refuge du clocher 23000 SAINT SULPICE LE GUERETOIS. Pour le matériel, la pharmacie, nourriture ou même bénévolat sur place, vous pouvez appeler au 05 . 55. 81. 99. 31
Le site appartenant par le passé aux Haras Nationaux, ces derniers, devenus désormais “IFCE”, nous ont fait savoir :
“L'institut français du cheval et de l'équitation (le Haras national de Pompadour) a été locataire de Dun le Palestel jusqu'en 2012. Depuis mars 2012, les agents et chevaux de l'IFCE ont quitté définitivement le site. La structure n'ayant plus d'occupants, la mairie avait confié la gestion de l'ancien centre technique de Dun le Palestel à un particulier. Bien sûr l'institut français du cheval et de l'équitation regrette une telle situation”. On imagine... Nous suivrons cette affaire et ferons le point à nouveau samedi prochain, en espérant notamment savoir comment un tel site a pu en arriver à une telle situation ; comment il a fallu attendre une trentaine de sujets morts avant que les autorités interviennent. Et comment la Mairie a géré cette situation son site internet présentant encore le lieu comme “une station des Haras Nationaux fonctionnant toute l’année sur un site mis à disposition par la commune...”
21/03/2014
L’effet majeur est que les courses proposées ce samedi s’annoncent somptueuses, l’affiche proposant des acteurs de grande classe dans quasiment tous les registres que peuvent offrir les trotteurs. Et c’est d’ailleurs par la spécialité la plus méconnue et injustement boudée, le trot monté, que nous commençons cette revue. On sait en effet que les organisateurs ne considèrent pas ces courses comme suffisamment attrayantes, à nombre de participants équivalent (parfois même supérieurs..) pour les désigner comme Quinté, ni même comme PICK5, ce qui, à mon humble avis est une erreur depuis l’avènement de la nouvelle monte qui a fait passer l’exercice du trot monté de ringard à spectaculaire... Si la spécialité ne tiendra pas le haut de l’affiche en quantité, le Groupe II Prix Louis Forcinal permettra de voir en piste l’exceptionnelle VISION INTENSE, injustement privée, après enquête, du Prix du président de la République l’an dernier.
Sur ce cliché, vous pouvez admirer le “compas” de cette jument de grande origine (Prodigious et l’excellente Intense Action, déjà sous la responsabilité de Jean-Philippe Dubois). Le compas, c’est la distance de la diagonale antérieurs/postérieurs qui plus il est élevé, plus l’allure est efficace. Et c’est d’ailleurs le paradoxe. Avec cette très grande allure (remarquez comme elle lance haut l’antérieur), elle ne sait pas aller lentement... Il n’y a qu’à pleine vitesse qu’elle peut s’exprimer dans des allures parfaites, et sa cavalière, Nathalie Henry, l’a payée cash l’avant-dernière fois. En dernier lieu, elle a remis les pendules à l’heure... Là, elle devra affronter le très allant et impressionnant ULYSSE (qui porte bien son nom) ou UGO DE NIEUL qui sont des trotteurs qui, dans un grand jour, peuvent aller vite et longtemps. Ce qui serait un avantage pour VISION INTENSE face à ses aînés.
Au cours de ce programme nous allons aussi voir en piste un 3 ans de grand avenir, BOCCADOR DE SIMM. Ce bel alezan (ci-contre à l’entraînement) est un peu nerveux mais pétri de qualités. Il va tenter de confirmer son talent naissant pour le compte d’un entraîneur, Philippe Allaire, qui fait des prodiges avec les poulains. Il a d’ailleurs dans ses boxes, l’autre grand espoir de la génération, BOUCLIER D’OR...
Au cours de cette magnifique réunion qui, hélas, débute à midi (départ de la 1ère !), ce qui, une fois de plus, ne va pas encourager les spectateurs à se rendre sur le plateau de Gravelle, il y aura aussi le Prix du Bois de Vincennes, un peu creux en quantité mais avec un lot qui tient la route. Probable favori, SWEDISHMAN vient de gagner à Caen facilement. Puis il y aura un Quinté de bonne facture avec un lot homogène et un autre alezan qui pourrait faire étalage de se très grande classe, le bel italien OROPURO BAR (ci-contre) qui dégage quelque chose de pas ordinaire. À lui de confirmer. Il a un grand avenir...
18/03/2014
Aujourd'hui, la situation est dramatique. Les animaux ayant survécu ont été placés sous contrôle. La SPA de la Creuse a également lancé un appel sur sa page Facebook et auprès des habitants de la région. Aurélie Mounoussami, présidente de la SPA de Creuse précise :
"Depuis que l'on a été alerté, nous avons subi trois pertes, des poneys qui étaient épuisés, toujours couchés, dans un état de faiblesse extrême. Il y a beaucoup de femelles gestantes, qui vont avoir des poulains dans des conditions très problématiques puisque elles sont très amaigries. Nous avons fait intervenir des vétérinaires sur site. Nous gérons les urgences, notamment en alimentation et en eau qui n’était pas dans tous les prés. On a besoin de bénévoles habitués aux équidés, de foin, et de matériaux comme bacs à eau, clôtures rubans, de batteries, notamment pour créer des paddocks en fonctions de pathologies des poneys, afin de les parquer en sécurité avec de l'eau et de la nourriture”.
La SPA gère la situation, sur place, avec l'association "Les Crins de Liberté". Sur ce haras d'une vingtaine d'hectares, le cahier des charges prévoyait de pérenniser l'activité équestre avec pension, balades et élevage. Jusqu'à 150 poneys y auraient été accueillis en un peu plus d'un an. Mais depuis novembre, de nombreux voisins ont constaté que le site se dégradait, que des animaux disparaissaient et que d'autres étaient dans un état inquiétant. Alertés, la SPA et la mairie de Dun-le-Palestel ont fait venir la direction des services vétérinaires il y a trois semaines et la préfecture a ordonné la mise sous séquestre du site en attendant les résultats d’une enquête qui a été ouverte. En attendant, il faut sauver les poneys en danger.
Vous pouvez contacter la spa Guéret par mail “spa.gueret@orange.fr” ou par téléphone au 05. 55. 81. 99. 31. Et montrer ainsi que turfistes et monde du cheval peuvent être solidaires d’équidés en détresse, quels qu’ils soient.
08/03/2014
La cavalière demande alors que l’on prévienne l’entraîneur, Nicolas Caullery, lequel se rend au plus vite au départ et préfère jouer la sécurité, alors que le vétérinaire de service n’imposait pas de s’abstenir. L’entraîneur déclare le cheval non-partant, ne prenant aucun risque. Un beau geste qui mérite d’être souligné. Geste montrant son respect du cheval, quel que soit le niveau. Et geste envers les parieurs, ne sachant pas si GOLDEN CLUB pouvait défendre ses chances. Beaucoup pourraient en prendre le graine... Coup de chapeau, donc, à Marion Scandella et à Nicolas Caullery.
08/03/2014
Le destin est souvent cruel. Le futur champion de Guillaume Macaire a failli être euthanasié en direct mais l’entourage est parvenu à le faire transporter en clinique. Malheureusement, outre une fracture du canon de l’antérieur gauche, il a aussi été décelé d’autres graves lésions, notamment au boulet. Ces multiples fractures ont finalement obligé le vétérinaire à mettre fin à ce qui aurait été de plus longues souffrances vaines et inutiles. Les chevaux payent un lourd tribu en obstacle, et les champions sont loin d’être épargnés, la liste des chevaux morts au champ d’honneur étant très (trop) longue... Yann-Marie Porzier, lauréat avec ATTILA DE SIVOLA a d’ailleurs tenu à rendre hommage à l’entourage, aux personnes qui s’en occupait :“Je sais ce que c’est et la victoire, même si elle me fait évidemment plaisir, a toujours un goût amer en de telles circonstances...”. On pense notamment à son jeune jockey Arnaud Duchêne qui perd ainsi son gros espoir de la saison mais aussi son cheval de cœur, celui dont il s’occupait régulièrement à l’entraînement.
Une demi-heure plus tard (Show must go on...), le groupe III Prix Juigné fut remporté, sur les haies, par le magnifique LORD PRESTIGE qui a laissé à distance respectable MONPILOU et GÉMIX, pourtant eux aussi très doués. Une performance qui fut visuellement très impressionnante et qui, techniquement, autorise à penser que LORD PRESTIGE (M.Rolland-J.Plouganou) a encore franchi un palier à 7 ans désormais. Après un passage mi-figue mi-raisin sur le steeple à l’âge de 5 ans, toujours une année compliquée pour les bons chevaux (depuis le temps qu’on le dit, les autorités ne pourraient-elles pas se pencher sur ce problème ?), il n’a couru qu’en haies l’an dernier et s’annonce comme peut-être le meilleur cheval de la spécialité à Auteuil.
Ce premier dimanche fut aussi l’occasion de revoir en piste le 5 ans, STORM OF SAINTLY (G.Macaire-V.Cheminaud) qui se retrouve dans même schéma que LORD PRESTIGE. Ayant beaucoup gagné dans une spécialité -le steeple en ce qui le concerne-, il n’aura pas un programme facile et a donc effectué sa rentrée sur les haies, rentrée victorieuse malgré le fait qu’il n’avait pas été revu depuis mai 2012 dans une spécialité où il n’avait couru que trois fois. Même si les bons chevaux doivent savoir tout faire (enfin c’est ce que l’on dit), ce programme d’Auteuil, de 4 à 5 ans est vraiment un problème pour les très bons. Que font les dirigeants s’ils ne prennent pas en compte ce souci récurrent depuis de nombreuses années ?
En conclusion, hommage doit être rendu au regretté FLOGASORTE, avec la sensation d’avoir vu dès la réouverture trois chevaux de grand avenir.
07/03/2014
25/02/2014
Dans les quelques heures qui ont suivi sa victoire, j’ai pu lire ou entendre des qualificatifs qui me laissent perplexe. “Impressionnant. Phénomène. Crack. Probablement la vedette que l’on attendait. Le successeur de READY CASH...” Trop c’est trop ! Je ne nie pas ses qualités, elles sont nombreuses. Il est relativement maniable, même s’il se branche un peu parfois et si “JMB” doit faire étalage de temps à autre de toute sa science pour le garder bien sur la main. Il est aussi très courageux, car il sait aller vite et longtemps. Il a par ailleurs une capacité, avec ses allures économiques, à ne pas fatiguer dans la partie montante, ce que son driver a parfaitement exploité dans le Prix de Paris. Mais de là à employer les superlatifs les plus forts, il y a un pas que je ne franchis toujours pas. Les grands cracks des dernières décennies, OURASI, VARENNE ou READY CASH étaient des trotteurs d’une autre envergure, autrement plus brillants, plus esthétiques, plus réguliers et, surtout, dans un trot parfait. Aucun cliché ne pouvait les montrer avec un décalage dans les allures comme c’est le cas très souvent d’UP AND QUICK. Et puis n’oublions pas qu’il a été ramené comme dans un fauteuil durant plus de 3.000 mètres, et que TAORMINA D’EM ou SON ALEZAN terminent parmi les placés. De quoi tout de même revenir les pieds sur terre...
17/02/2014
Ce jour- là, les observateurs ont pu de toute évidence se rendre compte que le comportement de Pauline Prod’homme, en selle sur AMERICAN PICK avait été particulier : tout d’abord en tête, pour ensuite ne cesser de se retourner sans solliciter sa monture, jusqu’à être rejointe puis dépassée ! Comportement qui a choqué les parieurs, notamment ceux qui l’avaient jouée. Les commissaires ont sanctionné la cavalière (huit jours) pour ne pas avoir soutenu suffisamment son partenaire dans la ligne droite. Normal. Toutefois, si AMERICAN PICK n’avait aucun intérêt à terminer devant MY STONE ou XOTIC, c’est que sa valeur handicap aurait été revue à la hausse et aurait diminué ensuite ses chances dans une catégorie beaucoup mieux dotée... Un système pervers, pousse au crime. Et si les entraîneurs s’adaptent, les parieurs sont les dindons ! Le rebondissement, c’est le communiqué de l’entraîneur qui annonce faire appel, ne trouvant pas cette sanction normale. Il explique qu’AMERICAN PICK aurait finalement servi de “leader” pour XOTIC, et que lorsque de grosses écuries comme Coolmore ou Yoshida en font de même, avec des jockeys qui ne courent pas leur chance mais viennent faire le train pour un compagnon, personne n’y trouve rien à redire, pas même les commissaires. En gros, un système à deux vitesses... Sur cette analyse, on peut être d'accord avec Didier Prod’homme. Le problème, c’est que nul ne pouvait prévoir qu’AMERICAN PICK allait être cheval de jeu de XOTIC. Car aucun parieur ne savait que les deux chevaux appartenaient pour 50% à “Ascot” et 50% à M. Giraudon. En effet, chacun porte une casaque différente. En conséquence, les seules vraies victimes ont été les parieurs. Victime d’un entraîneur qui aurait mis en place une stratégie empêchant l’un de ses deux représentants de gagner sans que personne ne puisse le savoir. Et victime d’un règlement stupide qui pousse au vice et n’impose même plus à ces chevaux-là de faire écurie. Et eux, les turfistes, n’ont aucun recours si ce n’est celui de s’abstenir...