C'est la reprise !
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Actualité hippique : une analyse acérée signée Lanabère
Il se passe chaque jour quelque chose sur les hippodromes. Si nombre de courses ne sont en fait que des épreuves loteries de faible niveau, il existe de vrais événements, avec des chevaux de qualité. Dans cette rubrique, vous saurez tout des compétitions de bon niveau et tout ce qui se dit en secret dans les coulisses. Présentation d'avant-course, analyse après-course en fonction de l'intérêt sportif... Pour cela, nous sommes chaque jour au sein des écuries, sur les champs de courses et dans les centres d'entraînement.
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15/06/2013
S’il est un driver que les turfistes apprécient, en raison de sa disponibilité et de sa constance, c’est bien Pierre Vercruysse. Il y a aussi le mérite, qu’on évoquera rapidement mais qu'il ne faut pas élucider tant il a souffert moralement et physiquement. Retrouver son meilleur niveau était pour lui un challenge, un défi, que peu auraient pu réaliser. Il fallait pour cela une volonté, une force intérieure extraordinaires. Chaque jour où il est au sulky, Pierre Vercruysse mérite le plus grand respect. Mais imaginez, champion du Monde des drivers, il en avait rêvé.
“C’est vrai que lorsque j’ai terminé quatrième du championnat d’Europe l’an passé, à Hambourg, je me suis mis à rêver sachant que cette place me qualifiait automatiquement pour le championnat mondial disputé donc cette année en France. J’avais déjà eu l’honneur de représenter la France il y a une dizaine d’années au Canada, où j’avais énormément apprécié l’engouement autour de ce championnat. Cela me tenait donc à cœur de porter haut les couleurs françaises et je ne voulais vraiment pas rater l’occasion, sachant que j’avais l’avantage de bien connaître les chevaux français, ce qui n’est pas le cas d’autres pilotes, très doués, mais plus habitués aux chevaux US encore très différents des nôtres. Toutefois, avec Bjorn Goop, qui connaît les trotteurs français et qui est un grand driver, je savais que je trouverais un adversaire de taille. Il m’a donné chaud jusqu’au bout mais ma tactique, qui consistait à assurer le meilleur résultat possible, sans prendre le risque d’être à la faute, a payé. La dernière course a lieu aujourd’hui à Vincennes dans le cadre d’une magnifique réunion classique mais mon avance va me permettre de profiter pleinement. Mathématiquement je ne peux plus être rejoint et c’est un grand bonheur pour moi.”
Partageons ce bonheur pleinement mérité tout en regrettant que l’organisation n’est pas été à la hauteur. Notamment en n’ayant pas diffusé ces courses en direct sur Equidia, ce qui a représenté une énorme frustration pour un grand nombre de passionnés. Pas de PMU également pour trois des réunions sur quatre, quel gâchis. À croire qu’aucun effort particulier n’a été fait pour cette manifestation exceptionnelle qui était une occasion idéale de promouvoir les courses de trot et les pilotes, avec un tel championnat. Certaines courses choisies n’avaient pas même réunies suffisamment de partants pour tous les pilotes participants. C’est affligeant. En conclusion, c’est un peu comme si pendant une phase finale de championnat du monde d’athlétisme, France Télévision préférait diffuser un championnat hexagonal. Inimaginable !